[Vidéo] Ép. 5 : avant-après cuisine : je fais poser ma nouvelle cuisine

Dans ce cinquième épisode de notre série consacrée à la rénovation d’une maison des années 30, place à une pièce centrale de la maison : la cuisine. Ancienne, peu fonctionnelle et difficilement réaménageable, elle laisse place à une cuisine équipée et aménagée sur mesure. Dépose complète, mur replaqué, électricité mise aux normes, ouverture vers le salon..., tout a été pensé pour accueillir la nouvelle cuisine deux linéaires, imaginée par Élodie. Résultat ? Un rendu impeccable et un avant-après saisissant !

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Pour voir ou revoir les premiers épisodes de notre série :
[Vidéo] Ép. 1 : J'ai acheté une maison ancienne à rénover
[Vidéo] Ép. 2 : Je mets en place mon projet de travaux : planification
[Vidéo] Ép. 3 : Je refais l'isolation des combles : imprévus & prix
[Vidéo] Ép. 4 : Je fais changer mes fenêtres et isoler mes murs par l'intérieur

Suivez, de l'intérieur, l'avancée de ce chantier de rénovation d'envergure !

Désireuse de refaire entièrement sa cuisine, Élodie, la propriétaire, a fait appel à un cuisiniste. L'installation de sa nouvelle cuisine a été confiée à un poseur professionnel pour un rendu impeccable. À la clé ? Une cuisine à son image qui conjugue style et praticité !

🛠️ Dépose de l’ancienne cuisine : imprévus et travaux nécessaires

"Le mur mitoyen de la cuisine, qui était en pierre et en très mauvais état, a été entièrement replaqué par l’entreprise chargée de l’isolation des murs par l’intérieur, pour pouvoir repartir sur un mur propre. Sans cela, ça aurait nécessité beaucoup de travail pour le reprendre et le remettre en état, ne serait-ce que pour poser du papier peint par la suite. La dépose complète de l’ancienne cuisine et le placage du mur ont permis à l’électricien de faire toutes les saignées dans le mur en placo, puisqu’une remise aux normes électriques complète était nécessaire, et de faire passer tous les fils et l’électricité derrière le doublage", explique le propriétaire, Élodie.

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À noter :
En parallèle, un maçon est intervenu fin février pour ouvrir le mur entre la cuisine et le salon/salle à manger, sur 2 mètres de large et 1,10 mètre de hauteur. L’ouverture du mur, qui doit permettre à terme la pose d’une fausse verrière en bois, "avec un simple cadre en bois et sans vitre", a impliqué la pose d’une poutre IPN, puisqu’il s’agit d’un mur semi-porteur.

"En ce qui concerne les finitions, je me suis chargée avec mon père de peindre le mur prêt à finir, avec une peinture lait d’amande, et de reprendre une partie du mur, côté fenêtre, avec du plâtre", note la Vichyssoise.

Le mur ouvert entre la cuisine et le salon-salle à manger accueillera, à terme, une verrière avec un simple cadre en bois et sans vitre

Une cuisine de 9 m² (2,5 m x 3,5 m) "difficilement réaménageable" en l’état

"C’était une cuisine, pas aussi ancienne que la maison, mais qui était très vieille et abîmée. Elle avait fait son temps et n’était plus fonctionnelle. Il n’y avait pas de plan de travail, pas de lave-vaisselle, seulement deux prises électriques... et elle était difficilement réaménageable, bien qu’en bois massif et de bonne qualité. Aujourd’hui, ça se fait bien de rénover une cuisine, mais elle n’était pas du tout pratique, avec un seul linéaire aménagé. Il aurait fallu aménager l’autre côté, et pour retrouver le même esprit, ça aurait été trop compliqué. Le plus simple était donc de tout changer et de repartir sur du neuf", concède la jeune femme.

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Le poseur de la nouvelle cuisine s’est chargé du démontage de l’ancienne cuisine. "Je voulais au départ garder quelques meubles pour les réutiliser et faire des rangements au sous-sol, mais j’ai seulement conservé l’ancien évier. Mon père et un copain ont évacué tous les morceaux et restes de meubles en kit qui étaient trop abîmés et sont partis à la déchetterie".

✨ Nouvelle cuisine aménagée : pose d'une cuisine deux linéaires

💶  Devis signé : 9 100 € TTC, la pose représentant 15 % du budget global, soit 1 357,50 €.

"Pour la cuisine, j’ai aussi fait faire plusieurs devis. Je suis finalement passée par Aviva. Au moment où j’ai concrétisé le devis, le forfait comprenait la dépose de l’ancienne cuisine et la pose de la nouvelle cuisine, effectuées par un professionnel qualifié. Tout au long du projet, j’ai été accompagnée par une cuisiniste, qui a été très à l’écoute et hyper réactive. Elle m’a proposé plein de visuels en 3D pour m’aider à mieux me projeter et à choisir. C’est compliqué sur plans ou à partir d’échantillons de se rendre compte de ce que ça peut donner en vrai", se souvient Élodie.

"Je suis partie de rien ou presque : tous les meubles, les plans de travail et l’électroménager (lave-vaisselle, four, hotte) sont neufs. J’ai seulement ajouté la plaque de cuisson que j’avais déjà et qui s’adaptait à la nouvelle cuisine, et le frigo que je mets en pose libre".

"Au niveau du style, je voulais quelque chose de “chic”, mais qui reste dans l’esprit de la maison : une cuisine ancienne, mais moderne (rires). Mais je ne souhaitais pas du trop moderne ou du laqué. J’ai opté pour une cuisine deux linéaires du fabricant Nobilia, avec des plans de travail en stratifié “décor loupe de chêne” et une couleur blanc cassé pour les meubles et façades. J’ai choisi d’installer un évier timbre d’office (aussi appelé “évier à poser” ou “évier de nos grands-mères”, NDLR), de forme rectangulaire", qui ne s’encastre pas, mais se pose directement sur le meuble. "Ça représente un budget (*), mais pour cette maison, je ne voyais pas autre chose", concède la propriétaire.

(*) Évier timbre d'office : 467 € + robinet mitigeur de cuisine chrome blanc style rétro : 126 €

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Les tendances cuisine en 2025 :
"Je pose beaucoup de plans de travail chêne sierra, imitation bois, et des meubles et façades de couleur blanche ou noire, mais aussi vert sauge et bois", souligne le poseur.

Un avant, pendant, après saisissant

Déroulé du chantier : une pose rapide et sans couac

Arrivé le matin à 8 h 30, avec tous ses outils et son matériel, le poseur, Emmeric Verrière, a rapidement pris possession des lieux. "L’ensemble des meubles assemblés avait été livré la veille. Je me suis chargé de monter la cuisine, petit à petit. Après, ce sont des produits que je connais par cœur et que j’ai l’habitude de poser, donc tout se fait presque automatiquement", indique le menuisier de formation, dans un grand sourire.

"Dans le cas de ce chantier et de cette cuisine de taille moyenne, il n’y avait pas de grosses contraintes ou difficultés. Le mur est droit, je n’avais pas d’angles à 45 ° à gérer ou l’ensemble des plans de travail à recouper, tout était calibré pour que ça se passe bien. Il y a malgré tout un travail de découpe qui nécessite d’avoir les compétences et le bon matériel, mais aussi de s’appuyer sur le compte rendu du métré. J’ai dû faire l’entaille de la plaque de cuisson et des tuyaux et recouper le plan de travail du lave-vaisselle qui était un petit peu plus long. Il a aussi fallu découper les fileurs. Il s’agit des fausses façades en bois à recouper, qui viennent s’ajouter au bout des meubles pour combles les trous et finir d’habiller une cuisine, afin qu’elle s’agence au mieux en fonction des caractéristiques de la pièce", détaille le professionnel installé près de Roanne (Loire).

"J'aurai simplement à repasser pour remplacer une joue de finition légèrement trop courte en hauteur, à poser sur le plan de travail", côté plaque de cuisson, précise l'artisan à la propriétaire.

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🎯 L'astuce du Pro : pour une finition soignée et des joints parfaitement lisses !

Vous souhaitez obtenir des joints de finition parfaitement lisses ? "Pour des façades claires, je pulvérise sur les joints en silicone un mélange à base d’eau et de Paic citron pour nettoyer le joint sur le plan de travail stratifié, avant de lisser et retirer le surplus avec une spatule de lissage (ou à l’aide de son doigt préalablement mouillé, NDLR)", explique Emmeric Verrière.

Pour un rendu parfait, rien de tel qu'un joint de finition en silicone, appliqué à l'aide d'un pistolet à cartouche

"Pour combler le léger jour entre un meuble et un mur peint, je fais la même chose, mais avec un joint acrylique blanc. Cela permet de cacher les défauts et aspérités du mur. Si j’avais appliqué un joint silicone à la place, le jour où la propriétaire voudrait repeindre le mur, la peinture n’accrocherait pas sur le silicone", ajoute-t-il. 

Un mastic acrylique a donc l’avantage de pouvoir être peint, mais est, a contrario, moins étanche qu’un joint silicone sur des supports fortement exposés à l’humidité. En revanche, "si ça avait été de la faïence au mur, j’aurais pu poser du silicone translucide. On s’adapte à la couleur. Ici, le rendu est blanc, mais par rapport à la couleur beige de la peinture, je n’avais pas le choix", relate l'artisan.

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👨‍🔧 Pose cuisine : pourquoi faire appel à un cuisiniste ?

Passer par un cuisiniste pour concevoir et aménager sa cuisine permet de "ne pas se tromper, surtout dans une maison ancienne, comme celle-ci, où les murs et les angles des murs ne sont pas forcément et même jamais droits, pouvoir s’appuyer sur le métré et de vraies mesures prises par un professionnel, ça fait toute la différence. Et puis, au niveau de la construction des plans ou de l’optimisation de l’espace, les conseils et l’accompagnement d’un professionnel sont hyper importants, parce qu’on ne pense pas forcément et même jamais à tout", insiste Élodie.

Et d’ajouter : "Le fait qu’il y ait aussi le service de livraison et de pose par un poseur professionnel, pour moi, c’est presque indispensable pour une cuisine de ce style". Parce que la pose d’une cuisine, "ça reste un métier". Alors, oui, "ça peut aussi être fait par des particuliers" mais "quand le poseur se déplace et vient, il connaît le produit, il s’appuie sur le métré qu’il a lui-même réalisé, ce qui est très rassurant et hyper important, aussi. Il découpe sur place et sur-mesure le plan de travail ou une façade, donc on est sûr que tout est vraiment ajusté. Et même les petits défauts : typiquement, sur une pièce trop courte de quelques millimètres, lui, il le voit et il peut recommander la pièce sans se poser de questions et sans se demander si le meuble a été mal monté. En ce qui me concerne, pour la cuisine, je n'ai aucun regret d’être passée par un professionnel, ça, c’est sûr !", plaide la trentenaire.

🔍 Les questions fréquentes : les réponses du Pro

Avant de se lancer tête baissée, mieux vaut s’appuyer sur l’œil et l'expertise d’un pro : il voit les pièges qu’on ne soupçonne pas et sait comment les éviter dès le métré.

Est-il obligatoire de faire un métré pour une cuisine ?

"Ce n’est pas obligatoire. Le métré se fait à la demande du client, même si le vendeur fait généralement le forcing pour le faire. En revanche, si aucun métré n’est réalisé et que ça ne rentre ou ne passe pas, c’est à la charge du client. C’est donc fortement conseillé, surtout pour le coût que ça représente. Pour 60 ou 80 €, ça vaut le coup de faire déplacer le poseur, même pour 30 minutes, puisqu’en cas de problèmes liés à la pose de la cuisine, si un métré est effectué au préalable, la responsabilité incombe au poseur, et non au client. Dans ce cas, on a bien fait de le faire, puisqu’il y avait un gros tuyau de PVC de 100 mm pour l’évacuation des eaux usées, qui n’était pas forcément identifié au départ. Il a donc fallu prévoir des plans de travail plus profonds", souffle Emmeric Verrière.

Métré cuisine : comment prendre les mesures d'une cuisine ?

"Je m’appuie sur les plans de la cuisine fournis par le concepteur. Je prends les cotes de la pièce et de l’espace à agencer et je m’assure que tout passe bien. J’ai tendance à tracer, soit sur les murs, soit au sol, pour être sûr que tout s’agence bien. Je vérifie aussi les évacuations d’eau, les arrivées d’eau, voir s’il n’y a pas de tuyaux qui passent en apparent derrière. Ce n’est pas toujours facile, il faut parfois se coucher un peu et surtout bien tout vérifier, pour ne rien oublier. En moyenne, il faut compter une demi-heure pour faire le métré. Si on y passe une heure, c’est qu’il y a de gros problèmes. Ça peut arriver, mais ça reste rare", concède le professionnel installé à son compte depuis un an.

Installation nouvelle cuisine : quel est l'ordre de montage des meubles de cuisine ?

"Une cuisine, c’est comme un gros puzzle qu’on assemble. Plus on a l’habitude d’en poser, mieux ça se fait. Je respecte globalement toujours le même ordre de montage. Automatiquement, je pose les meubles bas, les colonnes et les plans de travail. Après, on met la crédence, puis la hotte et les meubles hauts. Il faut aller en montant, on n’a pas vraiment le choix. Les équipements et accessoires sont toujours posés à la fin, avec les réglages et raccordements, la mise en place des caches... Ça peut aussi sembler logique, mais je m’assure toujours que le jus au niveau de la plaque de cuisson est bien coupé avant de la brancher. Je finis par les plinthes, par les petites finitions et par le nettoyage. C’est important de rendre un chantier propre, pour un rendu optimal", appuie-t-il.

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Pose d'une cuisine : des difficultés - contraintes particulières ?

"Les aléas qu’on peut rencontrer lors de la pose d’une cuisine peuvent être un meuble arrivé assemblé, mais abîmé par le transporteur (ou les livreurs), mais aussi une tablette ou un panneau un peu trop court en hauteur que l’usine n’a pas livré correctement. Ça reste des petites contraintes, mais qui nécessitent au poseur de revenir sur le chantier. Ça peut aussi arriver, avec l’accord du client, qu’on s’arrange, en découpant un peu l’arrière d’un meuble pour faciliter le raccordement du tuyau de vidange du lave-vaisselle à l’évacuation générale, mais ce sont généralement des problèmes qui sont traités en amont, lorsqu’on fait le métré", souligne le professionnel.

"Avec l’expérience, on arrive à identifier les éventuelles contraintes lors du métré et de la prise des côtes, et il y a moins de problèmes après, au moment de la pose. La porte d’un lave-vaisselle peut notamment poser problème et ne pas pouvoir s’ouvrir entièrement, s’il n’y a pas de renfoncement suffisamment important, du fait d’un radiateur installé au mur, par exemple. Ici, il a fallu avancer légèrement le lave-vaisselle et l’ensemble des meubles de la cuisine pour tenir compte du gros tuyau d’évacuation situé dans le coin du mur. Les plans de travail sont généralement vendus en 60 cm de profondeur, mais avec le tuyau en PVC de 10 cm, et les 11-12 cm nécessaires si on voulait décoller la cuisine du mur, il n’y a rien qui passait", explique-t-il.

Les outils indispensables pour monter une cuisine

"On ne découpe pas les meubles d’une cuisine avec n’importe quel outil de découpe. Il faut avoir les bons équipements, sinon, ça ne marche pas ! Il faut une bonne scie circulaire, une scie sauteuse, des bonnes visseuses, un niveau... Poser une cuisine ne s’improvise pas. Ce n’est pas le petit bricoleur du dimanche, avec son petit matériel, qui va pouvoir poser une cuisine comme celle-ci. Ou alors, il va le faire, mais il ne mettra pas une journée, ça, c’est sûr !", assure l'artisan menuisier.

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À noter :
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Références :

• Image principale et images présentes dans l’article : Mathilde Mortier – Habitatpresto
• "Choisir et poser un mastic pour joint acrylique", Sika France

Lexique utile

• Dépose : démontage complet d’une cuisine existante, incluant meubles, électroménager, plans de travail et parfois faïence ou plomberie. Elle précède la remise à nu du mur.
• Métré : relevé précis des dimensions de la pièce (longueurs, hauteurs, angles, réseaux), indispensable pour adapter les meubles aux contraintes du bâti.
• Fileur : panneau d’habillage servant à combler l’espace entre un meuble et un mur ou entre deux éléments, pour un rendu ajusté. Il est souvent découpé sur place.
• Joue de finition : panneau latéral posé sur le côté apparent d’un meuble de cuisine pour cacher sa structure et offrir une finition propre et esthétique.
• Plinthe : habillage bas qui vient recouvrir l’espace entre le sol et les meubles, assurant une finition soignée tout en cachant les pieds ou les éventuels câblages.
• Saignée : entaille réalisée dans un mur (souvent en placo) pour encastrer des gaines électriques ou des tuyaux, en particulier lors de la mise aux normes.
• Stratifié : matériau composite utilisé pour les plans de travail. Résistant, économique et disponible dans de nombreux décors (bois, pierre, béton...).
• Timbre d’office : évier à poser au style traditionnel, généralement en céramique, qui se place directement sur le meuble, sans encastrement.
• IPN : poutre métallique en forme de I, posée pour renforcer une ouverture dans un mur porteur ou semi-porteur, comme entre une cuisine et un salon.
• Joint acrylique : mastic souple et peinturable, utilisé pour combler les petits jours entre un meuble et un mur peint. Moins étanche que le silicone, mais plus adapté aux finitions murales.
• Crédence : panneau mural situé entre le plan de travail et les meubles hauts, servant à protéger le mur des projections. Elle peut être en carrelage, inox, verre ou stratifié.
• Meuble colonne : élément vertical de grande hauteur, souvent utilisé pour intégrer un four, un micro-ondes ou du rangement. Il structure l’aménagement d’une cuisine moderne.