Les années 70 ont signé l'essor de la maison individuelle après le développement en masse de l’habitat collectif dans les années 60. Vous venez d'acquérir une maison qui date de cette période ? On vous explique les postes auxquels il convient de faire attention quant aux déperditions thermiques et on vous conseille sur les travaux de rénovation à envisager. C'est parti, démarrons la lecture !
Quelles sont les caractéristiques d'une maison des années 70 ?
La maison individuelle des années 70 est en général située en retrait par rapport à la voirie et comporte un jardin privatif. Sa façade principale est souvent orientée au sud.
La maison présente fréquemment un ou deux niveaux, avec un rez-de-chaussée (ou une cave) qui sert de garage, d'atelier, de buanderie ou de chaufferie. L'entrée se fait le plus souvent par un escalier extérieur donnant sur un balcon périphérique qui peut être utilisé comme terrasse.
La solution de chauffage principale est le chauffage central gaz ou fioul en forte majorité. On compte parfois des convecteurs électriques (les fameux "grille-pain"). L'eau chaude sanitaire est produite avec un chauffe-eau électrique ou couplée à la chaudière.
Au niveau de la ventilation, il s'agit en général d'une ventilation naturelle permanente par entrée d’air au niveau des menuiseries. Les pièces humides peuvent être équipées de grilles de ventilation en façade.
Quels sont les avantages et les défauts d'une maison des années 70 ?
Le mauvaise élève est bien entendu l'isolation. Les habitats des années 70 sont de véritables passoires énergétiques, avec des déperditions d'énergie au niveau de la toiture et des murs, des phénomènes de parois froides et des infiltrations d'air au niveau des menuiseries.
En effet, la première réglementation thermique ne date que de 1974, autant dire très loin des normes et préconisations actuelles...
L'Etat est particulièrement averti de cette nécessaire mise à niveau de milliers de logements en France. Ainsi, de nombreuses aides financières sont possibles pour vous aider à mener à bien les travaux et vivre avec plus de confort !
La gestion de l'amiante est également une problématique sérieuse. Si des matériaux ou revêtements contenant de l'amiante sont en mauvais état, une dispersion des particules d'amiante est possible et s'avère dangereuse pour la santé.
Le diagnostic amiante est obligatoire au moment de la vente d'un bien. Il permet d'attester de la présence ou de l'absence d'amiante dans l'habitation concernée. Ce dernier va préconiser ou non des travaux de désamiantage, si besoin est.
Mise à part ces points négatifs, une maison individuelle construite dans les années 70 présente des atouts non négligeables :
- la taille de ses ouvertures qui permet un bon apport de lumière dans l'habitat,
- l'orientation de la façade principale souvent au sud (qui apporte lumière et chaleur en toutes saison mais engendre un mauvais confort d'été),
- une bonne inertie thermique des murs.
Pourquoi acheter une maison des années 70 ?
Acheter une maison des années 70 peut sembler être un pari, mais c’est souvent un excellent investissement. Ces maisons ont été construites dans une période où l’urbanisme se développait rapidement, ce qui les place généralement dans des quartiers bien situés, proches des commodités et souvent dotés de beaux terrains. Leur architecture, bien que parfois datée, est solide et conçue pour durer, avec des structures en béton ou en parpaings. De plus, ces habitations offrent souvent de grandes surfaces, idéales pour aménager un intérieur moderne et fonctionnel.
Ce type de maison constitue une véritable toile vierge pour les amateurs de rénovation : imaginez transformer un salon vieillot en un espace de vie lumineux avec de grandes baies vitrées, ou encore moderniser une cuisine en repensant entièrement son agencement. Acheter une maison des années 70, c’est aussi l’opportunité de négocier un prix attractif, car ces biens nécessitent souvent des travaux qui font baisser leur valeur initiale.
Quels sont les travaux de rénovation conseillés ?
Une maison des années 70, bien qu’elle soit robuste, présente souvent des défauts liés à son époque. Les normes de construction étaient bien différentes de celles d’aujourd’hui, notamment en matière d’isolation thermique, d’économies d’énergie et de confort intérieur. Voici les principaux travaux à envisager :
1. Isolation thermique et phonique :
Les maisons des années 70 sont rarement bien isolées. Les murs, les combles et les sols peuvent être des passoires énergétiques. Par exemple, si votre toiture laisse passer le froid, l’installation d’une isolation par soufflage dans les combles perdus peut améliorer immédiatement le confort tout en réduisant vos factures de chauffage. L’isolation des murs par l’extérieur est également un excellent choix pour moderniser la façade tout en améliorant la performance énergétique.
2. Systèmes de chauffage et de ventilation :
Les anciennes chaudières au fioul ou au gaz sont souvent peu performantes et coûteuses à l’usage. Remplacer ces équipements par une pompe à chaleur air-eau ou installer un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux peut drastiquement améliorer le confort et réduire les consommations énergétiques. Imaginez ne plus avoir à surchauffer les pièces pour éviter le froid ou l’humidité !
3. Mise aux normes électriques :
Les installations électriques des années 70 peuvent être obsolètes et dangereuses. Un diagnostic complet est indispensable pour vérifier la conformité de votre tableau électrique et éviter tout risque d’incendie. Passer à un réseau électrique moderne permet aussi de multiplier les prises pour répondre aux besoins actuels des foyers connectés.
4. Modernisation des intérieurs :
Une maison des années 70 peut révéler tout son potentiel avec des rénovations esthétiques. Remplacer les carrelages anciens par un sol en parquet chaleureux, abattre des cloisons pour créer un grand espace ouvert, ou encore installer des fenêtres modernes à double vitrage peut totalement métamorphoser l’atmosphère.
Dans quel ordre faire les travaux ?
Pour éviter des surprises coûteuses, il est essentiel de prioriser les travaux. Commencez toujours par sécuriser le bien : la mise aux normes électriques et la vérification de la toiture doivent être vos premières étapes. Ensuite, concentrez-vous sur les travaux d’isolation et de chauffage, car ce sont eux qui auront le plus d’impact sur votre confort et vos économies d’énergie.
Enfin, une fois les bases solides, vous pourrez vous attaquer à l’embellissement et à l’aménagement intérieur. Imaginez terminer par une belle peinture lumineuse ou une rénovation de cuisine, et profiter d’un espace à la fois esthétique et confortable.
Pourquoi confier les travaux à un pro au lieu de rénover soi-même ?
Certains travaux peuvent sembler abordables à première vue, mais les sous-estimer peut coûter très cher. Un professionnel qualifié apporte une expertise indispensable : il connaît les réglementations en vigueur, utilise des outils adaptés et garantit un résultat durable. Par exemple, refaire l’isolation de votre maison sans tenir compte des ponts thermiques peut ruiner votre investissement initial et limiter les économies d’énergie.
Faire appel à un artisan, c’est aussi s’assurer que vos travaux sont réalisés rapidement et correctement. Vous évitez ainsi les mauvaises surprises comme un carrelage mal posé ou une toiture qui fuit. Et si un problème surgit, un pro est assuré pour réparer les dommages. Enfin, les travaux réalisés par un professionnel sont souvent indispensables pour bénéficier des aides financières comme MaPrimeRénov’ ou les CEE.
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Références :
- Rénovation thermique d'une maison individuelle, Ecologie gouv
- Aménagement paysager et réhabilitation thermique d'une maison de ville, année 70 à Besançon, Architectes pour tous
- Image principale de l'article : klss777 - Adobe Stock
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Lexique utile
- Assainissement autonome : Système de traitement des eaux usées souvent nécessaire dans les maisons non raccordées au tout-à-l'égout. Dans les années 70, de nombreux logements utilisaient des fosses septiques, souvent obsolètes aujourd'hui, nécessitant une mise aux normes avec des dispositifs comme des micro-stations ou filtres à sable.
- Béton banché : Matériau de construction constitué de béton coulé entre deux coffrages. Les murs en béton banché, typiques des années 70, présentent une excellente solidité, mais ils peuvent nécessiter des traitements pour améliorer leur isolation thermique.
- Carrelage en grès cérame : Revêtement de sol courant dans les années 70, robuste mais parfois daté esthétiquement. Son remplacement peut être complexe en raison des colles riches en solvant utilisées à l’époque, souvent difficiles à enlever.
- Charpente industrielle : Structure préfabriquée composée de fermettes en bois, très répandue dans les maisons des années 70. Il est crucial de vérifier leur état, notamment les éventuelles attaques par les insectes xylophages.
- Clapet anti-retour : Dispositif installé sur les canalisations pour éviter les reflux d'eau, notamment lors de fortes pluies. Les systèmes installés dans les années 70 sont parfois défectueux ou inexistants, rendant une mise à jour nécessaire pour éviter les inondations.
- Cloison alvéolaire : Type de cloison légère avec une âme en carton ou en matériaux alvéolés. Très utilisées dans les maisons des années 70 pour leur légèreté, elles ont souvent une mauvaise isolation phonique et thermique, nécessitant parfois un remplacement.
- Conductivité thermique (λ) : Propriété des matériaux à transmettre la chaleur. Les isolants utilisés dans les années 70, comme la laine de verre, ont souvent des performances thermiques inférieures aux standards actuels.
- Dalle flottante : Technique de construction où la dalle repose sur une couche isolante ou de sable. Courante dans les maisons des années 70, elle peut poser problème en cas d’humidité, nécessitant parfois un drainage ou un désolidarisation.
- DPE (Diagnostic de performance énergétique) : Obligatoire aujourd'hui pour toute transaction immobilière, il révèle souvent que les maisons des années 70 présentent une isolation très insuffisante, avec des notes F ou G.
- Écran sous-toiture : Membrane de protection contre les infiltrations d’eau sous les tuiles. Les maisons des années 70 en sont souvent dépourvues, rendant la toiture vulnérable aux intempéries.
- Étanchéité à l’air : Capacité d’un bâtiment à empêcher l’infiltration d’air extérieur. Les maisons des années 70, souvent mal isolées, ont de nombreuses fuites d’air qu’il est nécessaire de traiter lors d’une rénovation énergétique.
- Faux plafond en dalles : Installation commune pour masquer les installations électriques ou améliorer l’esthétique. Ces dalles des années 70, souvent en amiante-ciment, nécessitent une vigilance accrue avant toute intervention.
- Fenêtre simple vitrage : Typique de cette époque, elle présente une isolation thermique et acoustique médiocre. Son remplacement par du double ou triple vitrage est une des rénovations prioritaires.
- Huisserie métallique : Cadres de porte en métal, très courants dans les années 70. Bien que robustes, ils ont souvent un aspect vieilli et peuvent présenter des ponts thermiques.
- Isolant en polystyrène expansé : Matériau d’isolation économique utilisé dans les années 70, mais peu performant par rapport aux standards actuels. Il peut également contenir des substances désormais interdites.
- Norme RT 1974 : Première réglementation thermique française, en vigueur pour les constructions dès 1975. Les maisons des années 70 construites avant cette norme ont généralement une isolation très insuffisante.
- Parpaing creux : Matériau de construction courant dans les années 70. Il offre une bonne résistance mécanique mais nécessite une isolation complémentaire, car il est peu performant thermiquement.
- Plancher hourdis : Technique de construction de plancher avec des blocs (hourdis) en béton ou terre cuite. Utilisé dans les années 70, il peut cacher des défauts d'isolation phonique ou thermique.
- Polychlorobiphényles (PCB) : Substances chimiques utilisées dans certains matériaux des années 70, comme les mastics. Elles sont aujourd’hui classées comme dangereuses et nécessitent une élimination encadrée.
- Ventilation mécanique simple flux : Rare dans les maisons des années 70, ces habitations utilisaient surtout une ventilation naturelle insuffisante. Installer une VMC est souvent essentiel pour assurer une bonne qualité de l'air.
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