Panneau solaire thermique prix : tarif au m2, aides & rentabilité

Avec un coût initial variant entre 100 et 1 000 € / m2, les panneaux solaires thermiques sont intégrés soit à un chauffe-eau solaire soit à un système solaire combiné, vous permettant ainsi de chauffer votre eau sanitaire ou votre habitation grâce à l’énergie gratuite du soleil. Découvrez dans cet article les prix de ces solutions, les avantages et inconvénients mais aussi la rentabilité à long terme, et comment les aides financières peuvent rendre ce projet encore plus accessible.

Quel est le prix de panneaux solaires thermiques ? Tarifs selon le type de capteurs

Le choix du type de capteur solaire thermique a un impact direct sur le coût de votre installation. Trois grandes catégories dominent le marché : les capteurs plans non vitrés, les capteurs plans vitrés, et les capteurs à tubes sous vide. Chaque type présente des caractéristiques spécifiques, influençant à la fois leur prix, leur performance et leur adéquation avec différentes conditions climatiques.

Les capteurs plans non vitrés : l'option la plus économique

Les capteurs plans non vitrés sont les plus abordables du marché. Ils sont principalement utilisés pour des applications bien précises comme chauffer une piscine. Leur structure simple, sans vitre protectrice, les rend peu coûteux, avec un prix généralement compris entre 100 et 200 € par mètre carré. Cependant, leur rendement est inférieur à celui des autres types de capteurs, surtout en hiver ou dans des climats moins ensoleillés. Ils sont donc recommandés pour des usages spécifiques où un chauffage modéré est suffisant.

👉 Température de l'eau produite : entre 20 et 35° C

Les capteurs plans vitrés : un bon compromis entre prix et performance

Les capteurs plans vitrés sont plus couramment utilisés pour les installations solaires domestiques, comme le chauffage de l'eau sanitaire. Leur conception, qui inclut une vitre protectrice, améliore leur rendement par rapport aux capteurs non vitrés tout en restant relativement abordable, avec un coût situé entre 300 et 700 € par mètre carré. Ces capteurs conviennent bien aux régions avec un bon ensoleillement et sont souvent choisis pour leur bon rapport qualité/prix.

👉 Température de l'eau produite : entre 50 et 80° C

Les capteurs à tubes sous vide : la performance maximale pour un coût supérieur

Les capteurs à tubes sous vide représentent la technologie la plus avancée et la plus performante parmi les capteurs solaires thermiques. Chaque tube est conçu pour minimiser les pertes de chaleur, ce qui leur permet de fonctionner efficacement même dans des conditions climatiques difficiles. Leur coût est plus élevé, entre 600 et 1 000 € par mètre carré, mais leur haute efficacité peut justifier cet investissement, notamment dans les régions moins ensoleillées ou pour des besoins énergétiques importants.

👉 Température de l'eau produite : entre 90 et 120° C

Les éléments qui vont varier le prix d'installation

Pas toujours évident d'investir dans le solaire tout en étant sûr de bien maîtriser son budget. Voici donc les éléments à garder en tête pour mieux comprendre ce qui peut influencer le prix final.

La taille et la technologie de l'installation

Plus l'installation est grande, plus le coût sera élevé, c'est logique. Mais saviez-vous que la technologie utilisée joue aussi un rôle clé ? Que vous optiez pour des capteurs plans vitrés, non vitrés, ou des capteurs à tubes sous vide, cela influencera directement le prix. Par exemple, des capteurs plus performants peuvent être plus chers, mais ils pourraient bien vous faire économiser à long terme en augmentant l’efficacité énergétique de votre maison.

La marque et le fabricant

Comme pour beaucoup de choses, la marque compte. Si vous choisissez des équipements d'une marque reconnue pour sa qualité, vous paierez peut-être un peu plus, mais vous gagnerez en durabilité et en efficacité. C’est un peu comme acheter un appareil électroménager haut de gamme : cela coûte plus cher à l'achat, mais c'est souvent plus fiable et performant sur la durée.

Les coûts de main-d'œuvre et la complexité du chantier

L’installation de vos panneaux ne se fera pas toute seule, et les frais de main-d'œuvre peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs. Par exemple, si votre toit est difficile d'accès ou si le chantier est particulièrement complexe, cela prendra plus de temps et coûtera plus cher. De plus, les tarifs peuvent varier selon la région, donc renseignez-vous bien pour éviter les surprises.

La localisation géographique

L’endroit où vous vivez joue aussi un rôle. Les coûts peuvent changer selon les prix de la main-d'œuvre dans votre région, et même en fonction des conditions climatiques locales. Par exemple, certaines régions pourraient nécessiter des adaptations spécifiques pour que le système fonctionne de manière optimale, ce qui pourrait augmenter les coûts.

Les aides financières disponibles

Heureusement, il existe souvent des aides pour alléger la facture. Entre les subventions directes et autres soutiens financiers, il est possible de réduire significativement le coût total de votre installation. Un petit coup de fil ou une recherche en ligne pourrait vous permettre de faire de belles économies !

Les besoins spécifiques de l'installation

Si vous avez des besoins spécifiques, comme le chauffage d'une piscine, cela pourrait aussi influencer le prix. De même, si votre installation nécessite des équipements supplémentaires, comme des systèmes de régulation, des pompes ou des tuyaux spécifiques, il faudra en tenir compte dans votre budget.

La maintenance et l'entretien

Enfin, même si les panneaux solaires thermiques ne demandent pas beaucoup d’entretien, il est toujours sage de prévoir un petit budget pour assurer leur bon fonctionnement sur le long terme. C’est un peu comme faire un entretien régulier sur votre voiture : cela permet de prolonger sa durée de vie et d’éviter de gros soucis plus tard. Les installateurs vous proposeront d'ailleurs un contrat de maintenance pour vous faciliter la tâche.

Devis : installation d'un système solaire combiné

Ce devis concerne l'installation d'un système solaire combiné permettant à la fois la production d'eau chaude sanitaire et le chauffage d'une maison individuelle de 120 m². Le système comprend des capteurs solaires thermiques, un ballon tampon avec échangeur solaire, une régulation solaire, ainsi que les travaux nécessaires à l'intégration au système de chauffage existant (chaudière gaz à condensation).

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Important :
Si le ménage qui reçoit ce devis est considéré comme ménage à revenus très modestes selon le barême de l'Anah, il pourrait alors bénéficier d'une aide MaPrimeRénov' de 10 000 € (dans le cas où les autres conditions d'éligibilité sont bien remplies).

Quelles sont les aides possibles pour les installations solaires ?

Que vous optiez pour une système solaire combiné ou un chauffe-eau solaire individuel, sachez qu'il existe des aides financières, mises en place par l'État, vous permettant de réduire, parfois de manière significative, le coût des travaux. Voici un aperçu de ces financements :

MaPrimeRénov'

Le montant de MaPrimeRénov' pour les panneaux solaires est déterminé en fonction de vos revenus, selon une classification par couleur établie par l'Anah : revenus très modestes, revenus modestes et revenus intermédiaires. Les revenus dits "supérieurs" ne sont pas éligibles.

Pour l'installation d'un système solaire combiné, MaPrimeRénov' finance jusqu'à 10 000 €, tandis qu'elle va jusqu'à 4 000 € pour un chauffe-eau solaire.

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Attention :
Au delà du niveau de revenu, le logement doit avoir plus de 15 ans et les travaux doivent être fait par une entreprise certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) si vous voulez pouvoir bénéficier de MaPrimeRénov'.

La Prime CEE

Vous pouvez également bénéficier de la prime énergie ou prime CEE, qui est une aide financière accessible à tous grâce au dispositif des Certificats d'Économies d'Énergie (CEE).

En 2024, cette prime atteint 5 000 € pour un SSC. En revanche, pour un chauffe-eau solaire, la prime est bien moins élevée, elle varie entre 100 et 150 €.

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Attention :
De la même manière que MaPrimeRénov', les travaux doivent menés par un professionnel RGE pour profiter de la prime CEE. En revanche le logement doit avoir seulement 2 ans et non 15 ans.

La TVA réduite à 5,5 %

En tant que travaux qui vise à améliorer la performance énergétique de l'habitation, les panneaux solaires thermiques sont éligibles à la TVA réduite à 5,5 %, au lieu des 20 % habituels ce qui vous offre une belle économie sur la facture finale.

L'éco-PTZ

L'éco-prêt à taux zéro est une aide pour financer votre installation de panneaux solaires thermiques. Ce prêt sans intérêt vous permet d'échelonner le paiement de vos travaux plutôt que de les payer en une fois. Pour une action travaux unique il est possible d'emprunter jusqu'à 15 000 € remboursable sur une période allant jusqu'à 20 ans

Quel est le fonctionnement des panneaux solaires thermiques ?

Les panneaux solaires thermiques captent l'énergie solaire pour chauffer un fluide caloporteur. Ce fluide, circulant dans un circuit fermé, transfère sa chaleur à un ballon de stockage d'eau via un échangeur thermique. L'eau chauffée est ensuite stockée pour des usages domestiques, comme l'eau chaude sanitaire ou le chauffage. Le système fonctionne de manière autonome, optimisant l'énergie solaire disponible.

Quelles installations fonctionnent avec des panneaux solaires thermiques ?

Le système solaire combiné pour le chauffage et l'eau sanitaire

Le système solaire combiné (SSC) est une installation polyvalente qui permet de chauffer à la fois l'eau sanitaire et le système de chauffage de l'habitation, comme un plancher chauffant ou des radiateurs basse température car il est directement relié aux tuyaux du chauffage central.

Pour un SSC il faudra prévoir un budget assez conséquent, compris généralement entre 10 000 et 15 000 €.

Ce système est particulièrement adapté aux régions bénéficiant d'un bon ensoleillement, mais il nécessite généralement un complément par une chaudière ou un autre système de chauffage pour les périodes moins ensoleillées. Il permet toutefois de réduire significativement la consommation d'énergie.

Le chauffe-eau solaire individuel pour l'ECS

Le chauffe-eau solaire individuel (CESI) est une solution dédiée exclusivement au chauffage de l'eau sanitaire disponible pour tous les usages domestiques, comme la douche, le lavage des mains ou la vaisselle. Il se compose de deux principaux éléments : les capteurs solaires et le chauffe-eau, qui peuvent être tous deux installés en toiture dans le cas d'un équipement mobloc.

Il vous faudra prévoir un budget moyen de 4 000 et 8 000 € tout compris pour faire installer un CESI chez vous.

Le CESI est l'option la plus courante et la plus simple à poser pour profiter de l'énergie solaire. Il couvre généralement entre 50 % et 70 % des besoins en eau chaude d'une famille, selon l'ensoleillement et la taille du système installé.

Avantages et inconvénients des panneaux solaires thermiques

Bien entendu, les panneaux solaires thermiques ont des avantages indéniables mais bien souvent on oublie leurs inconvénients

Quelle est la différence entre panneaux solaires et panneaux photovoltaïques ?

Les panneaux solaires et les panneaux photovoltaïques sont souvent confondus, mais ils ont des fonctions différentes :

• Panneaux solaires thermiques : Ces panneaux captent la chaleur du soleil pour chauffer un fluide. Ce fluide sert ensuite à chauffer de l'eau pour un usage domestique (douche, chauffage, etc.). Ils sont donc utilisés pour produire de la chaleur.
• Panneaux photovoltaïques : Ces panneaux convertissent la lumière du soleil directement en électricité. L'énergie produite peut alimenter les appareils électriques de la maison ou être injectée dans le réseau électrique.

Plus d'explications sur cette différence avec Yohan, conseiller commercial chez Novadia Énergie :

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À noter :
Il existe aussi un mix des deux technologies : les panneaux solaires hybrides. Ils produisent à la fois de l'électricité et de la chaleur.

Pourquoi investir dans l'énergie solaire ? L'avis de la rédaction

L'énergie solaire est de plus en plus plébiscitée, que ce soit pour le thermique comme pour le photovoltaïque d'ailleurs. Elle permet de produire une énergie propre, de réduire notre impact environnemental, et d'alléger nos factures sur le long terme. Avec les aides financières disponibles, cet investissement devient plus abordable, surtout si vous prévoyez de rester dans votre logement pendant plusieurs années.

Cependant, il faut reconnaître que ce n'est pas à la portée de tout le monde. L'installation initiale demande un budget important, et tous les toits ne sont pas adaptés. Si vous ne pouvez pas passer à l'énergie solaire, ce n'est pas une fatalité. Il reste essentiel de consommer de manière raisonnée, même avec une énergie non renouvelable.

Petits gestes au quotidien, meilleure isolation, appareils économes en énergie : il y a toujours des moyens de réduire son impact. En fin de compte, que ce soit avec l'énergie solaire ou non, l'important est de consommer intelligemment et de faire sa part pour l'environnement.

Quel est le rendement actuel d'un panneau solaire thermique ?

Le rendement d'un panneau solaire thermique, c'est un sujet qui fait souvent débat, mais il reste un indicateur clé pour évaluer l'efficacité de votre installation. Actuellement, les panneaux solaires thermiques offrent un rendement compris entre 60 % et 80 %. En d'autres termes, ils sont capables de convertir 60 à 80 % de l'énergie solaire qu'ils captent en chaleur utilisable.

Ce chiffre peut sembler élevé, et il l'est, néanmoins il dépend de nombreux facteurs : l'ensoleillement, l'orientation des panneaux, la technologie utilisée, et même la température extérieure. En conditions optimales, un bon panneau solaire thermique peut fournir jusqu'à 70 % de vos besoins en eau chaude sur une année.

Étude de cas complète : de la décision à la rentabilité

Contexte

Une famille résidant dans le sud de la France souhaite réduire sa facture d'énergie et adopter une solution plus respectueuse de l'environnement. Leur maison de 120 m², bien exposée au soleil, abrite quatre personnes avec des besoins élevés en eau chaude sanitaire.

Pourquoi choisir les panneaux solaires thermiques ?

Après avoir comparé plusieurs options, la famille se tourne vers les panneaux solaires thermiques pour chauffer leur eau sanitaire. Leur choix est motivé par plusieurs facteurs :

1. Les économies potentielles : Avec un bon ensoleillement, les panneaux solaires thermiques peuvent couvrir jusqu'à 70 % de leurs besoins en eau chaude.
2. Le faible impact environnemental : Réduction significative des émissions de CO2 par rapport à un système de chauffage classique.
3. Les aides financières : Éligibilité à MaPrimeRénov' et à la TVA réduite à 5,5 %, ce qui diminue considérablement le coût de l'installation.

Le projet : installation et coûts

La famille opte pour un système de chauffe-eau solaire individuel (CESI) avec une surface de capteurs de 5 m², couplé à un ballon de 300 litres. Le coût total de l'installation s'élève à 7 100 €.

• MaPrimeRénov' : 2 000 € (catégorie revenus intermédiaires).
• TVA réduite à 5,5 % : Réduction de la TVA sur le matériel et la main-d'œuvre.
• Coût final après aides : 5 100 €.

Le retour sur investissement

Grâce à l'installation, la famille réalise des économies d'énergie d'environ 500 € par an sur leur facture d'eau chaude, soit environ 70 % de leurs besoins couverts par l'énergie solaire.

• Investissement aides déduites : 5 100 €.
• Économies annuelles : 500 €.
• Temps de retour sur investissement : 10 ans.

Après 10 ans, l'installation sera totalement amortie, et la famille continuera de bénéficier d'une eau chaude presque gratuite pendant encore une quinzaine d'années, sachant que la durée de vie moyenne d'un système solaire thermique est de 20 à 25 ans.

Le Conseil Habitatpresto :

Contactez votre assurance !

Avant d'installer vos panneaux solaires thermiques, prenez le temps de vérifier si votre assurance habitation couvre bien ce type d'installation. En effet, certaines compagnies d'assurance exigent une déclaration spécifique pour les équipements solaires afin de garantir leur couverture en cas de dommages, comme les intempéries ou les incendies. Cette démarche administrative simple, mais souvent négligée, vous permettra de vous protéger contre les imprévus et d'assurer la pérennité de votre investissement. Assurez-vous également de choisir un installateur certifié, ce qui peut être requis pour bénéficier des garanties et des aides financières.

Lexique

• Caloporteur : Fluide (eau, glycol, etc.) circulant dans le circuit solaire thermique pour transporter la chaleur de l'absorbeur vers l'accumulateur.
• Circulateur : Pompe assurant la circulation du caloporteur dans le circuit solaire thermique.
• Échangeur thermique : Dispositif permettant de transférer la chaleur du caloporteur vers l'eau sanitaire ou le système de chauffage.
• Panneau solaire thermique à air : Panneau solaire thermique utilisant l'air comme caloporteur.
• Panneau solaire thermique à liquide : Panneau solaire thermique utilisant un liquide comme caloporteur.
• Panneau solaire thermique sous vide : Panneau solaire thermique dont l'absorbeur est placé dans une enceinte sous vide pour améliorer les performances.
• Régulateur solaire : Dispositif électronique qui commande le fonctionnement du système solaire thermique en fonction des conditions météorologiques et des besoins en chaleur.
• Sonde de température : Capteur mesurant la température du caloporteur et de l'accumulateur.
• Transmittance solaire: Capacité d'un matériau à laisser passer le rayonnement solaire.

Références :

• TVA réduite à 5,5 % en travaux de rénovation, qualit-enr.org
• Installation chauffage solaire, ce qu'il faut savoir, qualit-enr.org
• Comment entretenir mon chauffage solaire ?, qualit-enr.org