Escalier hélicoïdal : pourquoi il séduit de plus en plus de propriétaires

Vous manquez de place pour installer un escalier classique ? Vous avez besoin d’un accès discret à une mezzanine, un souplex ou un rooftop ? L’escalier hélicoïdal coche toutes les cases quand chaque mètre carré compte. Compact, design, et parfois même rétractable, il transforme les contraintes d’espace en atout. Découvrez tout ce qu’il faut savoir avant d’adopter cette solution gain de place.

Qu’est-ce qu’un escalier hélicoïdal ?

Un escalier hélicoïdal, aussi appelé escalier en colimaçon, tourne sur lui-même autour d’un axe central. Il ne prend que très peu de place au sol et s’intègre facilement dans les intérieurs où chaque mètre carré compte. C’est une alternative esthétique et fonctionnelle à l’escalier droit ou quart tournant, notamment dans les logements à plusieurs niveaux.

Certains modèles modernes vont encore plus loin, en combinant forme hélicoïdale et système rétractable. Ils se replient contre le mur ou disparaissent partiellement, pour libérer le passage quand on ne les utilise pas. On les retrouve de plus en plus dans les aménagements d’espaces complexes : mezzanine, combles, duplex étroit, souplex, ou accès rooftop.

À la clé : un escalier qui assure la liaison entre deux étages sans empiéter inutilement sur l’espace de vie.

Les avantages d’un escalier hélicoïdal

Un gain de place considérable

C’est son premier atout : l’escalier hélicoïdal tourne sur lui-même et n’a pas besoin d’un grand recul pour être fonctionnel. Il peut s’intégrer dans une trémie étroite, dans un angle ou au centre d’une pièce, sans jamais gêner la circulation. Et avec les versions rétractables, il se replie en quelques secondes pour libérer totalement l’espace quand vous ne l’utilisez pas.

Une solution idéale pour les petits espaces

Souplex, mezzanine, accès à une terrasse ou à des combles… Quand les m² sont comptés, cet escalier est une vraie réponse aux contraintes d’aménagement. Il s’installe là où un escalier classique serait tout simplement impossible.

Un design à part entière

L’escalier hélicoïdal est aussi un élément décoratif à lui seul. Métal thermolaqué, inox brossé, bois massif, marches vitrées ou colorées… Il peut être discret ou au contraire devenir la pièce forte de votre intérieur. Certains modèles sont même motorisables pour un confort d’usage encore plus bluffant.

Une vraie sécurité d’usage

Contrairement aux idées reçues, ce type d’escalier est fiable et stable lorsqu’il est bien conçu. Avec ses marches antidérapantes, un garde-corps solide et une structure en acier, il offre un usage confortable au quotidien. Même si vous montez les bras chargés (courses, cartons, linge…), ou si l'escalier est installé dans un espace complexe (trémie réduite, mur non porteur, faible recul), il reste fonctionnel et sécurisé.

Les inconvénients de l’escalier hélicoïdal

Un confort de montée différent d’un escalier classique

Le pas de marche étant courbe et parfois plus étroit côté intérieur, la montée et la descente peuvent demander un petit temps d’adaptation. Cela peut être un peu moins confortable pour les personnes âgées ou les jeunes enfants, surtout sur des modèles très compacts.

Difficile de monter de gros objets

Même si certains modèles rétractables libèrent la trémie pour faire passer un meuble, la structure en spirale classique reste peu adaptée au transport d’objets volumineux. Un canapé, un frigo ou une bibliothèque passeront rarement par là sans difficulté.

Une installation technique

Ce n’est pas un escalier que l’on pose soi-même. L’installation demande des prises de mesure très précises et un ancrage parfaitement sécurisé, surtout s’il est suspendu ou fixé sur une dalle béton. Le recours à un professionnel est indispensable, notamment pour respecter les normes de sécurité et assurer la stabilité de l’ensemble.

C’est fait pour vous si…

Vous habitez en duplex ou en souplex et vous cherchez un moyen d’accéder facilement à l’étage sans condamner une partie de votre pièce de vie. L’escalier hélicoïdal vous permet de gagner de la surface utile, là où un escalier droit aurait tout mangé.

Vous avez aménagé une mezzanine, un grenier ou des combles, et vous avez besoin d’un accès permanent… mais discret. Une version rétractable est parfaite pour libérer l’espace quand vous n’y êtes pas.

Vous vivez dans un appartement avec terrasse (toit-terrasse, rooftop) et vous souhaitez un accès direct depuis l’intérieur. L’escalier hélicoïdal s’intègre facilement dans une trémie étroite, et sa structure en acier ou inox résiste aux conditions extérieures.

Vous cherchez une solution à la fois design et fonctionnelle. Parce que vous n’avez pas envie d’un escalier massif qui alourdit la pièce. Et que vous aimez l’idée d’un escalier qui “disparaît” une fois replié, ou qui s’adapte au style de votre intérieur.

Enfin, c’est une très bonne option si vous êtes limité par un PLU contraignant ou un espace existant non modifiable : pas besoin de refaire toute une cloison ou de repenser la structure du logement.

Étude de cas : un escalier hélicoïdal rétractable pour gagner de la place sans compromis

Dans un appartement en duplex situé en centre-ville, les propriétaires souhaitaient créer un accès permanent à un petit souplex aménagé en salle de sport et espace de rangement. Problème : la trémie existante ne permettait pas d’installer un escalier classique, et ils refusaient de sacrifier le séjour pour une structure trop encombrante.

Ils ont donc fait appel à l’entreprise Manufactura, spécialisée dans les escaliers rétractables sur mesure, pour concevoir une solution parfaitement adaptée à leurs contraintes.

Résultat : un escalier hélicoïdal rétractable en acier thermolaqué, avec un diamètre de 120 cm. Lorsqu’il est ouvert, il offre un confort d’usage et une stabilité optimale, même pour monter avec des charges. Et une fois replié contre le mur, il libère totalement l’espace au sol.

Dimensions fermées : seulement 60 cm de diamètre et 35 cm de profondeur à la marche la plus large.

Les propriétaires ont opté pour des marches en inox brossé et une motorisation avec vérins électriques. L’escalier se replie en quelques secondes grâce à une commande murale. Côté esthétique, la couleur a été choisie dans le nuancier RAL pour s’accorder avec leur intérieur contemporain.

💡 L’installation a été réalisée sur mesure après un relevé de cotes précis à domicile. Le tout a été conçu et fabriqué en France.

Un aménagement aussi technique qu’élégant, qui leur permet aujourd’hui de profiter pleinement des deux niveaux sans compromettre leur espace de vie.

Combien coûte un escalier hélicoïdal ?

Le prix dépend fortement du modèle choisi, de la configuration du lieu, des matériaux et des options (garde-corps, motorisation, revêtement, etc.).

Pour un modèle standard non rétractable, comptez en moyenne entre 2 500 et 7 000 € TTC, pose comprise.

Pour un escalier hélicoïdal rétractable sur mesure, les prix commencent autour de 16 900 € HT, selon les données fabricants, et peuvent grimper en fonction du niveau de personnalisation (acier inox, motorisation, dimensions spéciales…).

C’est un investissement, mais il vous permet de récupérer de précieux mètres carrés dans des espaces souvent difficiles à aménager.

Le conseil Habitatpresto:

Ne vous lancez pas tout seul !

Un escalier hélicoïdal, surtout s’il est rétractable, ne s’improvise pas. Faites appel à un professionnel pour étudier la faisabilité, sécuriser la pose et adapter le projet à votre espace. Vous gagnerez en confort, en surface… et en tranquillité d’esprit.

Références :

• Image principale de l'article : RMKD - Adobe Stock
• Plaquette commerciale et site Manufactura
• Arrêté du 24 décembre 2015 relatif à l'accessibilité aux personnes handicapées des bâtiments d'habitation collectifs et des maisons individuelles lors de leur construction, Légifrance

Lexique utile

• Âme centrale : Élément porteur en forme de cylindre ou de tube autour duquel s’enroule l’escalier hélicoïdal. Essentielle pour la stabilité structurelle, elle remplace les limons traditionnels.
• Angle de giration : Mesure en degrés de la rotation totale effectuée par l’escalier autour de son axe. Indispensable pour calculer l’occupation au sol et le nombre de marches nécessaires.
• Antidérapant : Revêtement ou traitement appliqué sur les marches pour éviter les chutes. Obligatoire en ERP, il est aussi crucial pour la sécurité dans les logements privés, surtout en extérieur.
• Balancement des marches : Ajustement du profil de chaque marche pour assurer un confort de montée fluide dans la courbure. Un mauvais balancement peut rendre l’escalier dangereux ou inconfortable.
• Colonne portante : Synonyme d’âme centrale, mais parfois désigne aussi une structure verticale indépendante de l’escalier auquel il s’ancre. Important de distinguer selon la conception.
• Collet : Partie la plus étroite de la marche, située côté intérieur de l’hélice. Sa largeur doit rester conforme aux normes pour éviter les zones dangereuses.
• Contremarche : Pièce verticale entre deux marches. Souvent absente dans les escaliers hélicoïdaux modernes pour alléger visuellement, mais peut être présente pour des raisons structurelles.
• Développement : Longueur théorique déroulée de l’escalier, souvent utilisée en fabrication sur mesure. Permet de déterminer la répartition des marches autour de l’axe.
• Diamètre extérieur : Mesure clé pour évaluer l’espace total occupé par l’escalier. Il doit inclure garde-corps et structure, sous peine de mauvaises surprises à la pose.
• Emmarchement : Largeur utile de passage sur une marche, mesurée entre les garde-corps. Critique pour le confort de passage et le respect des normes d’accessibilité.
• Fût central : Autre terme pour désigner la colonne autour de laquelle l’escalier tourne. Il doit être ancré solidement dans les planchers supérieur et inférieur.
• Giratoire : Désigne le type d’escalier en spirale sans palier intermédiaire. Ce terme est souvent utilisé comme synonyme d’hélicoïdal, bien que le giratoire soit parfois plus ouvert.
• Giron : Profondeur utile d’une marche mesurée sur la ligne de foulée. Un giron insuffisant entraîne un risque de chute ; il doit être optimisé selon l’usage.
• Hauteur de marche : Distance verticale entre deux marches successives. Elle doit être constante pour assurer une montée confortable et éviter les déséquilibres.
• Limon hélicoïdal : Élément porteur en spirale sur lequel sont fixées les marches, utilisé dans les modèles sans fût central. Moins fréquent mais présent dans les escaliers design.
• Marche rayonnante : Marche en forme de secteur de cercle, typique des escaliers hélicoïdaux. Leur géométrie complexe justifie un surcoût par rapport aux marches droites.
• Noyau : Partie centrale autour de laquelle les marches s’organisent, parfois creux (en cas d’escalier sans fût) ou plein (si le fût est massif).
• Plan de foulée : Ligne imaginaire suivie par une personne en montant ou descendant. C’est sur cette ligne que sont mesurés giron et hauteur, essentielle à l’ergonomie.
• Rayon de courbure : Mesure de la courbe décrite par l’escalier. Permet de déterminer le gabarit d’installation, surtout en rénovation où les contraintes d’espace sont fortes.
• Spirale : Mot souvent employé comme synonyme d’hélicoïdal mais désignant plus précisément la forme géométrique. Certains fabricants font une distinction marketing entre les deux.
• Trémie : Ouverture dans le plancher supérieur destinée à recevoir l’escalier. Ses dimensions doivent être précises pour garantir l’installation sans reprise de maçonnerie.

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