Tout savoir sur le puisard : fonctionnement, installation et prix

Vous rencontrez des problèmes d’humidité ou d’eau stagnante sur votre terrain ? Vous pouvez installer un puisard, c'est un trou creusé dans le sol qui permet de centraliser l’eau de pluie afin de l'évacuer vers des égouts ou un fossé et éviter une inondation !  Fonctionnement, installation, prix, entretien : on vous dit tout ! 

Qu’est-ce qu’un puisard ?

Un puisard, c'est un trou, à l’extérieur d’une habitation, dans un jardin ou bien à l'intérieur, dans une cave. Le puisard est une sorte de puits, qui sert à récupérer des eaux pluviales. Il est indispensable dans les régions avec de fortes pluies, des sols argileux et imperméables ou les terrains en pente, non reliés à un tout-à-l'égout.  Le puisard permet d’éviter les infiltrations, inondations, un engorgement de votre terrain et l'humidité qui peut nuire à la structure de votre habitation ou bâtiment, notamment en cas de stagnation d'eau. Cela est d’autant plus utile si vous n’êtes pas relié à un réseau d’évacuation d’eau.

Mais attention, le puisard ne sert pas à récupérer les eaux usées, comme celle des toilettes par exemple. Car ce réceptacle ne permet pas le traitement des eaux. Attention également à ce qui pourrait y être récupéré, vous pourriez provoquer une pollution des sols et/ou des nappes phréatiques.

Creuser un puisard dans son jardin est un travail difficile. Faites vous aider par un professionnel !

Comment installer un puisard ?

 La création d’un puisard nécessite de procéder au préalable à un diagnostic de votre terrain (constitution géologique, état, pente) et de s’adapter au niveau de pluviométrie de votre région.

👉 Avant de commencer la construction, vous devez demander l'autorisation auprès de votre commune.

👉 Un puisard doit se trouver à au moins 5 mètres de votre habitation ou de celle de vos voisins. 

👉 Il ne peut pas être installé à moins de 30 mètres d’un puits ou d’un point de captage d’eau. Il faut aussi éviter de le placer trop près d’arbres car leurs racines, en poussant, peuvent abimer le puisard.

👉 Si votre terrain comporte une nappe phréatique proche de sa surface, s’il est situé en zone inondable ou si votre sol n’est pas assez perméable, vous ne pouvez pas installer un puisard.

👉 La mise en place idéale d’un puisard est située en contrebas d’un terrain pour faciliter l’écoulement naturel des eaux de pluie et le raccorder au tout-à-l'égout.

Construire un puisard vertical

Celui-ci est recommandé dans le cadre d’un terrain très pentu. Là, le trou sera vertical et d’une grande capacité, capable de recevoir beaucoup d’eau. 

Installer un puisard incliné

Ce type de puisard présente une capacité de stockage légèrement réduite par rapport à son cousin vertical et peut donc drainer une quantité plus faible. Cette fois, la buse est inclinée pour compenser la dénivellation de votre terrain.

L'expertise de Michel, terrassier dans le 47 :
"Un puisard mal conçu, c’est une piscine souterraine qui déborde à la première grosse pluie. L’erreur classique, c’est de creuser un trou, d’y balancer du gravier et de penser que ça suffira. J’ai eu un client qui voyait son terrain se transformer en marécage après chaque orage, simplement parce que son sol argileux empêchait l’infiltration. La vraie astuce, c’est d’abord de vérifier la perméabilité du sol avec un test d’infiltration. Si l’eau ne s’évacue pas en moins de 30 minutes, il faut soit augmenter la profondeur jusqu’à une couche plus perméable, soit coupler le puisard à un drain de dispersion. Et toujours surdimensionner le volume du puisard en fonction de la pluviométrie locale, sinon il sera saturé au bout de quelques averses."

Comment faire fonctionner son puisard ?

L’intérieur du trou, appelé la buse, est généralement tapissé de PVC, béton ou acier. Un tuyau est placé au fond du trou, pour permettre l’évacuation de l’eau qui s’y est accumulée. Au fond également, des pierres, cailloux ou autres roches, qui permettent d’éviter une stagnation de l’eau mais aussi l’écoulement de débris qui pourraient, à terme, boucher votre puisard. Une grille doit être installée au-dessus, afin d'éviter le passage de feuilles ou autres déchets. Si le puisard est installé dans une cave ou un sous-sol, vous pouvez le coupler à une pompe qui va évacuer l’eau le plus loin possible de votre logement. 

⚠️
Attention :L’installation d’un puisard est soumise à des règles, qui ont été fixées par le Service public d’assainissement non collectif (Spanc). Il est possible d’en savoir plus en se renseignant auprès de sa commune.

Combien coûte réellement un puisard ?

En moyenne, on considère que ce type d’élément vous coûtera entre 700 € et 2 500 €, main d’œuvre comprise. Cette différence de tarif s’explique par plusieurs variables, notamment la contenance totale de votre puits. Si le béton lisse est le matériau le plus utilisé en pratique, vous pouvez aussi retrouver des puisards en acier ou encore en PVC. De manière générale, comptez environ 300 € le m3 pour la pose d’un puisard en béton. Comptez 200 € de plus pour le couvercle et environ 300 € pour une pompe à puisard de qualité.

Puisard en béton

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Faut-il entretenir un puisard ?

L’entretien d’un puisard est très simple et ne demande que très peu d’investissement. Un bon nettoyage de temps en temps pour éviter l’accumulation de déchets et qu’il ne se bouche. Dans certains cas, il faudra prévoir le remplacement d’un filtre si vous en avez équipé votre puisard.

5 informations clés à retenir sur l'installation d'un puisard

1. Fonctionnement du puisard
   Un puisard est un trou creusé dans le sol permettant de recueillir et d'évacuer les eaux pluviales, évitant ainsi les problèmes d'humidité et d'inondation sur votre terrain.
2. Coût de l'installation
   Le prix moyen d'un puisard varie entre 700 € et 2 500 €, main-d'œuvre comprise. Ce tarif dépend de la capacité du puisard et des matériaux utilisés, comme le béton, l'acier ou le PVC.
3. Matériaux et accessoires
   La pose d'un puisard en béton coûte environ 300 € par m³. Il faut prévoir 200 € supplémentaires pour le couvercle et environ 300 € pour une pompe de qualité.
4. Réglementation et démarches
   L'installation d'un puisard est soumise aux règles du Service public d’assainissement non collectif (Spanc). Il est essentiel de se renseigner auprès de sa commune avant d'entreprendre les travaux.
5. Entretien nécessaire
   Un entretien régulier, comme le nettoyage pour éviter l'accumulation de déchets, est indispensable pour assurer le bon fonctionnement du puisard et prévenir les obstructions.

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FAQ utile

Références :

• Le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC), Portail sur l'assainissement non collectif
• Définition du terme Puisard https://aquagir.fr/tout-savoir-sur-leau/glossaire/puisard/
• Mise en place d'un puisard à Thiais https://www.youtube.com/watch?v=NsFa7YtYRQ8
• Image principale par sharain via Adobe Stock
  

Lexique utile

• Aquifère superficiel : Couche du sol où l’eau s’infiltre naturellement après son passage dans un puisard. Sa perméabilité influence directement l’efficacité du système.
• Béton drainant : Matériau poreux utilisé pour le fond ou les parois du puisard afin de faciliter l’infiltration des eaux pluviales dans le sol.
• Capacité d’infiltration : Volume d’eau que le sol peut absorber en un temps donné. Ce paramètre détermine la taille et la profondeur du puisard.
• Colmatage du puisard : Obstruction progressive par des fines ou des sédiments, réduisant l’efficacité d’infiltration et nécessitant un entretien régulier.
• Cuve de rétention : Réservoir temporaire associé au puisard pour stocker un surplus d’eau avant son infiltration progressive dans le sol.
• Débordement hydraulique : Situation où le puisard ne peut plus absorber l’eau, entraînant des inondations ou des refoulements en surface.
• Drain de dispersion : Réseau souterrain relié au puisard pour répartir l’eau sur une plus grande surface et améliorer son infiltration.
• Épaisseur du lit filtrant : Hauteur de la couche de graviers ou de sable placée au fond du puisard pour éviter l’accumulation de boues et favoriser l’infiltration.
• Exutoire de secours : Sortie d’évacuation permettant de dévier l’eau vers un autre dispositif (fossé, réseau pluvial) en cas de surcharge du puisard.
• Filtre anti-colmatage : Dispositif placé en amont du puisard pour retenir les feuilles, boues et autres particules empêchant une infiltration efficace.
• Fosse d’infiltration : Cavité similaire au puisard mais de plus grande taille, souvent utilisée pour des terrains peu perméables.
• Géotextile filtrant : Membrane placée autour du puisard pour éviter que les particules fines du sol n’obstruent les graviers et réduisent la capacité d’infiltration.
• Graviers drainants : Matériaux utilisés dans le puisard pour favoriser l’écoulement et éviter la stagnation de l’eau.
• Mise en charge du puisard : Niveau maximal d’eau atteignant le puisard avant débordement, dépendant du débit des eaux pluviales et de la capacité du sol à absorber l’eau.
• Niveau de la nappe phréatique : Distance entre le fond du puisard et la nappe d’eau souterraine. Un puisard mal positionné peut provoquer une pollution de la nappe.
• Pente d’écoulement : Inclinaison minimale des canalisations menant au puisard pour assurer un bon acheminement des eaux pluviales sans stagnation.
• Porosité du sol : Capacité du terrain à absorber l’eau. Les sols argileux nécessitent un puisard plus profond ou un drainage complémentaire.
• Regard de visite : Accès permettant d’inspecter et d’entretenir le puisard pour éviter les obstructions et garantir une bonne infiltration.
• Saturation du sol : Situation où le sol ne peut plus absorber d’eau, réduisant l’efficacité du puisard et nécessitant un drainage supplémentaire.
• Trop-plein : Conduite de sécurité permettant d’évacuer l’eau excédentaire lorsque le puisard atteint sa capacité maximale.

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