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Pompe à chaleur en copropriété : procédure, prix & aides

Mis à jour le 30/09/2024
Dans cet article :

    Les pompes à chaleur sont des systèmes de chauffage qui utilisent l’énergie présente dans l’environnement extérieur pour chauffer un espace intérieur. De plus en plus plébiscitées dans nos maisons, lorsque l’on évoque les pompes à chaleur pour un immeuble collectif, les avis sont souvent partagés. Certaines personnes y voient une solution écologique et économique, et d’autres s’inquiètent des coûts et des complications potentielles. Mais alors, la pompe à chaleur en copropriété, bonne ou mauvaise idée ? Quelles sont les contraintes et les coûts à prévoir ?

    Peut-on installer une pompe à chaleur en appartement en copropriété ? 

    Installer une pompe à chaleur en immeuble collectif est tout à fait possible dans la plupart des cas, aussi bien de façon individuelle que collective. À titre individuel, assurez-vous d’avoir l’accord du syndic de copropriété. 

    Collectivement, l'installation doit être approuvée à la majorité absolue par l’assemblée générale de la copropriété. Dans les deux cas, vous devez réaliser une déclaration préalable de travaux (DP) auprès de votre mairie. En effet, cela modifie la façade du bâtiment et ce n’est pas toujours autorisé par le PLU (Plan local d’urbanisme).

    💡
    Bon à savoir  :
    En France, au moins 91 000 appartements disposent d’une pompe à chaleur, et profitent d’un chauffage plus écologique et économique. 

    L'accord de la copropriété est-il requis en cas d'installation d'une PAC monobloc intérieure ?

    En théorie, l'installation d'une pompe à chaleur monobloc à l'intérieur d'un appartement ne nécessite pas l'accord de la copropriété. En effet, l'unité étant à l'intérieur, elle n'impactera pas l'aspect visuel extérieur du bâti et ne génèrera pas de bruit en dehors du logement.

    Cependant, il est plus prudent de consulter le règlement de la copropriété, voire de se renseigner directement auprès du syndicat de copropriété. Certains règlements de copropriété interdisent l'installation de pompe à chaleur et/ou imposent un niveau de décibels à respecter. Si aucune contrainte n'est établie par le règlement, il est tout de même préférable d'en discuter avec le voisinage et de privilégier les modèles les plus silencieux.

    Des contraintes importantes

    Si l'installation est théoriquement envisageable, en pratique, cela n'est pas toujours possible. Dans le cas d'une pompe à chaleur air-eau ou air-air, l’unité extérieure est bruyante et peut provoquer des nuisances sonores. D'autant plus que l'installation dans une cour d'immeuble peut créer une caisse de résonance et amplifier les bruits de la pompe à chaleur

    Dans le cas de la pompe à chaleur géothermique, une installation dans une copropriété présente des contraintes liées au forage. Notamment, il n'est pas toujours possible d'aller poser des capteurs souterrains en centre-ville, par exemple.  

    L'expertise d'Alexandre, chauffagiste dans le 13 :
    "Installer une pompe à chaleur en copropriété, c’est possible et même très efficace, mais il y a un point souvent négligé : l'accord préalable de l'assemblée générale. Avant de lancer quoi que ce soit, vous devez obtenir l'autorisation des copropriétaires, surtout si l'installation concerne des parties communes comme la toiture ou les murs extérieurs. J’ai déjà vu des projets bloqués parce que cette étape avait été sautée, créant des tensions entre voisins et entraînant des retards importants. En plus, il faut bien penser à l’impact sonore de l’unité extérieure, car en copropriété, le bruit peut vite devenir source de litiges. Un bon installateur saura vous conseiller un emplacement optimal pour minimiser les nuisances et veiller à respecter les réglementations locales. Pensez également à prévoir une étude thermique collective si la PAC est destinée à chauffer plusieurs appartements, afin de dimensionner correctement l’installation. Avec un pro qualifié, vous serez sûr d’éviter les mauvaises surprises et de respecter toutes les obligations légales, ce qui est essentiel en copropriété."

    Quel est le prix d’une PAC en copropriété ?

    À vrai dire, il est difficile d’estimer les coûts pour un chauffage collectif. Cela dépend du nombre d'appartements à chauffer, de leurs surfaces, du modèle de l’équipement, et si l’immeuble est neuf ou s’il s’agit d’une rénovation. 

    En individuel, en termes de gamme de prix, on peut estimer :

    • La PAC air-air entre  5 900 € et 8 700 € ;
    • La PAC air-eau entre 7 700 € et 16 300 €
    • La PAC eau-eau entre 12 900 € et 18 600 €
    Un professionnel réalise une installation rapide et conforme aux normes, vous évitant des tracas et des coûts supplémentaires à long terme

    Quelles aides pour installer une PAC en copropriété ? 

    Au vu des coûts que l’installation d’une pompe à chaleur peut engendrer, l’État propose des aides à la rénovation en copropriété. Parmi elles, on trouve : 

    • MaPrimeRénov’ Copropriété ; 
    • Les primes énergie, issue des Certificats d’économies d’énergie (CEE)
    • Le Coup de Pouce chauffage pour les bâtiments résidentiels ; 
    • Éco-PTZ copropriété ; 
    • Le prêt copropriétés dégradées d'Action Logement. 

    D'autres programmes d'aides similaires sont disponibles pour les ménages. 

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    S’il n’est pas possible d’opter pour la pompe à chaleur dans votre copropriété, sachez que c’est souvent plus simple de demander le raccordement à un réseau de chaleur ou d’utiliser une chaudière biomasse, à savoir une chaudière à bois. Ces dispositifs de chauffage sont aussi éligibles aux aides à la rénovation.


    Références :

    FAQ utile

    Peut-on installer une pompe à chaleur dans une copropriété ?

    Oui, il est possible d'installer une pompe à chaleur dans une copropriété, mais cela nécessite l'accord de la copropriété, en particulier si l'installation implique une modification des parties communes comme la façade ou le toit. Avant l'installation, une demande doit être soumise lors d'une assemblée générale pour obtenir l'autorisation des copropriétaires. Il est aussi important de respecter les normes locales concernant les nuisances sonores et esthétiques.

    Quelle distance entre une pompe à chaleur et le voisin ?

    La distance recommandée entre une pompe à chaleur et le voisin varie selon les régulations locales, mais elle est généralement d'au moins 3 à 5 mètres pour limiter les nuisances sonores. Il est aussi conseillé de placer la pompe à chaleur dans un endroit où le bruit sera atténué, par exemple loin des fenêtres ou des zones sensibles. En cas de doute, il est préférable de consulter les règles d'urbanisme de la mairie.

    Quelle autorisation pour installer une pompe à chaleur en copropriété ?

    L'installation d'une pompe à chaleur en copropriété nécessite l'autorisation de l'assemblée générale des copropriétaires. Une demande doit être formulée et inclure un plan détaillé de l'installation, précisant l'emplacement et les éventuelles modifications des parties communes. En fonction de la localisation et des régulations locales, une déclaration préalable de travaux ou un permis peut aussi être requis, notamment si l'installation affecte l'aspect extérieur de l'immeuble.

    Est-ce qu'une pompe à chaleur fait du bruit ?

    Oui, une pompe à chaleur produit du bruit, principalement à cause du compresseur et du ventilateur de l'unité extérieure. Le niveau sonore varie selon le modèle, mais se situe généralement entre 40 et 65 dB. Ce bruit est comparable à celui d'une conversation normale ou d'une unité de climatisation. Les pompes à chaleur modernes sont conçues pour être plus silencieuses, mais il est important de bien choisir l'emplacement pour éviter les nuisances sonores.

    Comment rendre une pompe à chaleur silencieuse ?

    Pour rendre une pompe à chaleur plus silencieuse, vous pouvez l'installer dans un endroit éloigné des fenêtres et des zones fréquentées. L'utilisation de supports anti-vibrations permet de réduire les nuisances liées aux vibrations. Des écrans acoustiques peuvent également être placés autour de l'unité extérieure pour absorber le bruit. Choisir un modèle de pompe à chaleur réputé pour être silencieux, avec un faible niveau de dB, est également recommandé.


    Lexique utile

    • Pompe à chaleur collective : Système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire (ECS) centralisé, conçu pour desservir plusieurs logements au sein d’une copropriété. Ce type d’installation mutualise les coûts et peut améliorer l’efficacité énergétique pour tous les résidents.
    • Copropriété en chauffage central : Configuration où l’ensemble des appartements est chauffé par une seule source de chaleur, souvent une chaudière ou une pompe à chaleur. Le remplacement d’un ancien système par une PAC peut considérablement réduire les charges énergétiques de la copropriété.
    • Étude de faisabilité thermique : Analyse préalable pour évaluer si une pompe à chaleur est adaptée à une copropriété en termes de besoins thermiques, de surface à chauffer et de compatibilité avec les systèmes existants. Cette étude est essentielle pour dimensionner correctement la PAC.
    • Système de répartition des charges : Mode de calcul qui permet de répartir équitablement les frais de chauffage entre les copropriétaires en fonction de leur consommation réelle ou de critères tels que la surface des logements. Il est souvent nécessaire de moderniser le système de répartition lors de l’installation d’une PAC.
    • COP collectif (Coefficient de Performance) : Indicateur d'efficacité d'une pompe à chaleur collective, exprimant le rapport entre l’énergie thermique produite et l’énergie électrique consommée. Un COP élevé pour une PAC collective permet de diminuer les coûts énergétiques des résidents.
    • Bruit de l’unité extérieure : Facteur important dans une copropriété, où la proximité des logements rend le niveau sonore de la PAC critique. Les modèles de PAC installés doivent respecter des normes acoustiques strictes pour éviter des nuisances sonores, souvent un sujet de débat en assemblée générale.
    • Subvention collective (MaPrimeRénov’ Copropriété) : Aide financière octroyée aux copropriétés pour encourager la rénovation énergétique, incluant l’installation d’une pompe à chaleur. Ce type de subvention peut couvrir une part importante du coût d’installation, rendant le projet plus accessible pour les copropriétaires.
    • Assemblée générale (AG) de copropriété : Réunion durant laquelle les copropriétaires votent les décisions relatives aux travaux communs, comme l’installation d’une pompe à chaleur. Le projet doit obtenir une majorité qualifiée selon les règles de la copropriété pour être validé.
    • Système bivalent : Installation combinant deux sources de chauffage, par exemple une pompe à chaleur et une chaudière existante. Cela permet de limiter l’utilisation de la PAC en cas de températures extrêmement basses, améliorant la flexibilité et réduisant les coûts en période de grand froid.
    • Plafond de verre énergétique : Limite au-delà de laquelle une copropriété ne peut pas atteindre d'importantes économies d'énergie avec ses systèmes actuels. L’installation d’une PAC permet souvent de dépasser ce plafond en réduisant considérablement les consommations.
    • Mise en conformité des installations : Ensemble des travaux nécessaires pour adapter l’infrastructure d’une copropriété à l’installation d’une pompe à chaleur, tels que le renforcement de l’isolation ou l’adaptation du réseau de distribution de chaleur. Cela garantit le bon fonctionnement du système à long terme.
    • Régulation thermique individuelle : Système qui permet à chaque logement de contrôler individuellement la température, même avec une PAC collective. Cela nécessite parfois des ajustements au niveau des radiateurs ou des thermostats, mais permet une meilleure répartition des coûts et du confort thermique.
    • Contrat d'entretien collectif : Service d’entretien régulier de la pompe à chaleur, pris en charge par la copropriété pour garantir la performance et la longévité de l’équipement. Ce type de contrat peut inclure des vérifications annuelles, des dépannages en cas de panne, et des ajustements pour maximiser l’efficacité énergétique.
    • Sonde extérieure pour PAC : Capteur de température placé à l'extérieur du bâtiment pour ajuster automatiquement la puissance de la pompe à chaleur en fonction des conditions climatiques. Ce type de régulation est crucial pour une installation collective afin d'optimiser la consommation d'énergie.
    • Droit de jouissance sur l’emplacement de l’unité extérieure : Autorisation donnée par la copropriété pour l’installation de l’unité extérieure de la PAC dans un espace commun. Cette décision doit être approuvée en assemblée générale, et les nuisances acoustiques ou visuelles peuvent influencer le choix de l’emplacement.
    • Chauffage basse température : Mode de chauffage où la pompe à chaleur fonctionne à des températures inférieures à 55°C, souvent utilisé avec des planchers chauffants ou des radiateurs adaptés. Ce type de chauffage est particulièrement efficace pour les grandes copropriétés bien isolées.
    • Plan de financement participatif : Répartition des coûts d’installation d’une pompe à chaleur entre les copropriétaires, basée sur les quotes-parts de chacun. Ce type de plan est discuté et voté en assemblée générale, prenant en compte les aides financières disponibles.
    • Compteurs individuels de chauffage : Dispositifs installés pour mesurer la consommation de chauffage dans chaque logement d'une copropriété. Cela permet une facturation plus équitable lorsque la pompe à chaleur collective est mise en place, encourageant les économies d’énergie.
    • Audit énergétique obligatoire : Analyse détaillée de la performance énergétique d’une copropriété, souvent requise avant l’installation d’une PAC pour déterminer les améliorations nécessaires (isolation, fenêtres, etc.) et maximiser les économies réalisées après l’installation.
    • Réversibilité été/hiver : Fonction d'une PAC permettant non seulement de chauffer en hiver, mais aussi de rafraîchir en été. Cette fonctionnalité peut être intéressante pour les copropriétés situées dans des régions où les étés sont chauds, améliorant ainsi le confort des résidents.
    • Contrôle d'étanchéité des fluides frigorigènes : Obligatoire pour les pompes à chaleur de grande capacité, ce contrôle garantit qu'il n'y a pas de fuites de fluide frigorigène dans le système. Il est essentiel dans une copropriété, où la PAC collective contient généralement une grande quantité de fluide, pour respecter les normes environnementales.

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