Troisième cause des accidents du travail en France, les chutes en hauteur peuvent être particulièrement graves. Quelle formation pour travailler en hauteur ? Habitatpresto renseigne les pros.
Une formation est-elle obligatoire pour travailler en hauteur ?
Une chute en hauteur peut avoir des conséquences graves voire irréversibles. C’est pourquoi le travail en hauteur fait l’objet de réglementations. Selon le Code du travail, il est obligatoire que les personnes qui interviennent en hauteur sur un chantier reçoivent préalablement une formation. Lorsque l’on travaille en hauteur, il est également obligatoire de recevoir une formation au harnais de sécurité.
Les formations au travail en hauteur concernent aussi bien le personnel chargé de réaliser les travaux que les chefs de chantier. D’après l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), “tout employeur est tenu d’informer ses salariés sur les risques professionnels et leur prévention, de les former à la sécurité et à leur poste de travail”.
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Comment se déroule une formation au travail en hauteur ?
La plupart des formations sont composées d’une partie théorique, animée par des échanges interactifs et des études de cas, d’une partie pratique et d’une évaluation des acquis. Les formations au travail en hauteur durent en général 1 ou 2 jours et se déroulent en présentiel. En fonction des organismes qui dispensent la formation, aucun prérequis n’est exigé pour la suivre.
Les formations au travail en hauteur spécifiques
Les formations prévoient dans leur programme une partie de prévention sur les risques professionnels dans le cadre du travail en hauteur et enseignent à vérifier et utiliser les équipements de sécurité avec professionnalisme. Pour effectuer un travail en hauteur, il est obligatoire de suivre des formations concernant l’utilisation des tours d’étaiement, les déplacements sur cordes, ou encore les équipements de protection individuelle (EPI) comme le harnais ou les longes. Ces formations se renouvellent aussi souvent que nécessaire. Voici quelques-unes des formations spécifiques pour se préparer à un travail en hauteur.
Équipements de protection individuelle (EPI)
Du masque de protection aux chaussures de sécurité en passant par le casque, les équipements de protection individuelle (EPI) font partie des points sur lesquels les professionnels doivent être formés par leur employeur. En effet, il est essentiel d’apprendre à utiliser, porter et entretenir les EPI pour assurer la sécurité des travailleurs sur chaque intervention.
Les EPI sont classés en trois catégories en fonction des risques qu’ils couvrent : risques mineurs (classe I), risques importants (classe II) et risques graves à effet irréversibles ou mortels (classe III). Dans le cadre d’un travail en hauteur, les professionnels doivent suivre une formation spécifique à l’utilisation des EPI contre les chutes en hauteur. Ils reçoivent un entraînement pratique au port de l’équipement et éventuellement une formation complémentaire aux interventions de secours.
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Équipements d’échafaudages
Seuls les professionnels ayant reçu une formation spécifique sont aptes à monter, démonter ou modifier les échafaudages. Cette formation enseigne, entre autres, les points suivants :
- comprendre un plan de montage, de démontage ou de transformation d’un échafaudage ;
- les mesures de prévention des risques de chute de personnes ou d’objet ;
- les mesures de sécurité en cas de changement des conditions météorologiques qui pourraient affecter la sécurité de l’échafaudage.
Les personnes aptes à tenir un emploi de monteur d’échafaudages doivent attester de leurs compétences par un certificat de qualification professionnelle (CQP) “Monteur d’échafaudages”.
Équipements motorisés
Concernant les plates-formes élévatrices mobiles de personnel (PEMP), les professionnels reçoivent une autorisation de conduite après avoir été évalués par leur employeur. Cette évaluation tient compte de l’aptitude médicale au poste de travail, des connaissances pour la conduite sécurisée de PEMP et des connaissances des instructions de sécurité du lieu d’utilisation. Cette autorisation a un champ précis d’application et est limitée dans le temps.
Il est aussi important que les professionnels soient formés aux plates-formes suspendues motorisées, qui nécessitent une formation spécifique théorique et pratique. Pour ce faire, les employeurs s’appuient sur les contenus requis par la recommandation R 433 relative aux plates-formes suspendues motorisées. Ils attestent ensuite des compétences des opérateurs à monter, démonter ou modifier les “plates-formes suspendues mues mécaniquement” en leur délivrant un certificat de qualification professionnelle (CQP).
Travaux sur corde
Le Code du travail insiste également sur les formations spécifiques aux opérations envisagées et aux procédures de sauvetage. Cette formation tient compte, entre autres, de ces critères : les conditions d’exécution du travail et la conduite à tenir en cas d’accident. Afin de maîtriser les règles de sécurité et d’acquérir les techniques de déplacement sur cordes, il existe deux diplômes :
- le certificat de qualification professionnelle agent technique cordiste (CATC), qui s’obtient après une expérience professionnelle de plusieurs mois et un stage de formation continue ;
- le certificat de qualification professionnelle de cordiste (CQP), qui se prépare en formation continue après une formation du bâtiment ou d’alpiniste.
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