Actu - Bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat des Français ! Après une hausse de 5,3 % en août et de 8,7 % en septembre, les tarifs réglementés du gaz ont continué de s'envoler, avec une nouvelle augmentation moyenne de 12,6 % au 1er octobre 2021. Face à cette hausse vertigineuse des prix de l'énergie, le Gouvernement a instauré un bouclier tarifaire, qui est entré en vigueur le 1er novembre et prévoit un blocage des prix du gaz naturel, non plus jusqu'au 30 juin 2022, comme annoncé initialement, mais bien jusqu'à la fin de l'année 2022. Détails.
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Dernière actu :
Dans le contexte de flambée des prix de l'énergie, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé, le 30 septembre, la mise en place d'un bouclier tarifaire, afin de "prémunir les Français contre ces hausses des tarifs". De ce fait, les tarifs réglementés du gaz sont bloqués depuis le 1er novembre et ne devaient, initialement, pas augmenter jusqu'en avril 2022. "Concrètement, il n'y aura plus d'augmentation du prix du gaz (lors des 6 prochains mois, NDLR). Tout l'hiver prochain, le tarif réglementé du gaz ne dépassera jamais celui d'octobre 2021", avait assuré le chef du Gouvernement. Finalement, l'exécutif a décidé de geler les prix du gaz jusqu'au 31 décembre 2022 (et donc plus jusqu'au 30 juin), comme annoncé par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, le 1er mars 2022, sur Franceinfo. Un décret publié le 26 juin au Journal officiel confirme cette prolongation de 6 mois du dispositif.
Une décision qui s'explique par "une décrue des prix (des cours mondiaux du gaz, NDLR) bien plus lente que prévu". La hausse des tarifs a de grandes chances de s'accentuer encore ces prochaines semaines en raison de la guerre lancée par la Russie, en Ukraine, et ce, même si "seulement 20 % du gaz qui est importé par la France provient de Russie". Ce blocage des prix est une bonne nouvelle pour les 5 millions d'abonnés au gaz concernés par ces tarifs réglementés, qui devront néanmoins, à compter de début 2023, payer leur gaz légèrement plus cher que les cours du marché mondial, pour compenser les sommes non versées par les consommateurs en 2022.
👉 Pour le mois d'août 2022, les tarifs applicables n'évoluent pas et restent identiques à ceux en vigueur depuis le 1er octobre 2021. Ainsi, les ménages disposant d'un contrat gaz au tarif réglementé chez Engie, d'un contrat à prix fixe ou d'un contrat dont les prix sont indexés sur les tarifs réglementés ne subiront aucune hausse jusqu'à fin 2022. Sans ce blocage, en prenant en compte les barèmes applicables pour les tarifs réglementés de vente de gaz naturel d'Engie, le niveau moyen des prix du gaz au 1er août 2022 aurait été "supérieur de 68,60 % HT, soit de 61,90 % TTC comparé à celui en vigueur depuis le 1er octobre 2021". Par rapport au barème théorique de juillet 2022, les tarifs réglementés auraient dû augmenter en moyenne de 10,70 % HT, soit de 10,10 % TTC, début août.
"S'il n'y avait pas de bouclier" sur le prix du gaz, ni de plafonnement sur les prix de l'électricité, "l'électricité serait un tiers plus cher, et le gaz 45 à 50 %" plus onéreux, a précisé la nouvelle Première ministre, Élisabeth Borne, début juillet, après avoir confirmé le maintien du bouclier tarifaire sur l'énergie jusqu'à fin 2022.
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Le bouclier tarifaire sur le gaz étendu aux copropriétés et logements HLM..., mais aussi à certaines entreprises
Alors que les prix du gaz ont quadruplé depuis 2019 et sont 6 fois plus élevés qu'en 2020, le Gouvernement a décidé, le 16 février, d'étendre le bouclier tarifaire sur le gaz, instauré fin septembre 2021. De ce fait, 5 millions de ménages habitant dans un logement équipé d'un chauffage collectif (2 millions d'entre eux résident dans un logement HLM, NDLR), exclus jusqu'alors, vont pouvoir profiter du dispositif d'aide d'urgence. Cette "extension du dispositif de compensation des fournisseurs de gaz a été introduite dans la loi de Finances pour 2022", précise l'exécutif dans un communiqué de presse.
De ce fait, "les logements chauffés au gaz et non éligibles aux tarifs réglementés de vente vont pouvoir bénéficier d'une compensation visant à couvrir la hausse des prix du marché", souligne Bercy. Cette mesure s'applique donc aux résidents de copropriétés, mais aussi aux locataires de logements sociaux, de HLM ou ceux chauffés par un réseau de chaleur utilisant du gaz naturel. Concrètement, "cette compensation apportera aux ménages concernés une aide équivalente au blocage des tarifs réglementés du gaz du 1er octobre 2021 au 30 juin 2022" et "sera répercutée automatiquement sur leurs charges". Ainsi, ces derniers n'auront aucune démarche à effectuer.
En parallèle, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé vouloir permettre à "certaines entreprises", à ce jour exclues du dispositif, de bénéficier du bouclier tarifaire, qu'il souhaite prolonger jusqu'à fin 2022. Ce dernier serait étendu à celles qui "consomment beaucoup de gaz et qui sont exposées à la concurrence internationale", a-t-il précisé, le 1er mars, sur Franceinfo. "Nous allons voir avec les entreprises les plus fragiles si une action est nécessaire et nous le ferons au niveau européen". La mise en place d'un bouclier tarifaire "global, pour toutes les entreprises" n'est, en revanche, pas à l'ordre du jour. "Notre responsabilité, c'est de protéger les particuliers, les ménages, c'est la priorité absolue", a confirmé Bruno Le Maire.
Tarifs réglementés : une hausse de 12,6 % au 1er octobre 2021
L'augmentation du prix du gaz se poursuit en 2021, puisqu’il s’agit de la sixième hausse mensuelle consécutive. À ce titre, les tarifs réglementés HT de vente de gaz d’Engie ont grimpé de 57,24 % depuis janvier 2021, note la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Une annonce qui ne devrait pas forcément satisfaire les abonnés, alors que le Gouvernement a déjà décidé d’une nouvelle hausse du prix de l’électricité de 0,48 % au 1er août. Près de 50 % des consommateurs résidentiels abonnés au gaz, sur les 10,5 millions que compte la France, sont concernés par cette augmentation des tarifs réglementés, soit environ 5 millions de foyers, précise la CRE. Ces derniers sont fixés par les pouvoirs publics, après proposition de la CRE.
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À noter :
Pour aider les 5,8 millions de ménages les plus précaires à faire face à cette hausse vertigineuse des prix de l'énergie, l'exécutif a versé, fin décembre 2021, un chèque énergie "exceptionnel" d'une valeur de 100 €. Ce dernier sera accepté par les fournisseurs d'énergie jusqu'au 31 mars 2023. En parallèle, Bercy "réfléchit à des mesures complémentaires pour alléger la facture" des consommateurs, a indiqué le porte-parole du Gouvernement, Gabriel Attal, le 28 septembre.
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Important :
Pour rappel, seuls les foyers abonnés à une offre de gaz aux tarifs réglementés d’Engie sont concernés par cette augmentation. Les prix resteront inchangés pour les abonnés à une offre à tarif fixe.
Selon votre utilisation du gaz, cette augmentation va se traduire d’une manière différente :
- + 4,5 % pour les ménages utilisant simplement le gaz de cuisson (tarif base) ;
- + 9,1 % pour un usage cuisson et production d’eau chaude sanitaire (tarif B0) ;
- + 14,3 % pour un usage de chauffage individuel (tarif B1) ;
- + 16,1 % pour les copropriétés utilisant une chaudière à gaz (tarif B2i).
Comment expliquer cette hausse des tarifs réglementés du gaz ?
Loin d'être épargnée par cette flambée des prix, la France pâtit du fait qu'elle "ne dispose pas de gaz sur son territoire et importe 99 % de sa consommation de gaz naturel". Elle se retrouve donc "exposée, comme le reste de l'Europe, aux variations des prix des marchés européens et mondiaux", soutient la CRE.
Cette nouvelle hausse prévue en octobre s’explique notamment par la reprise de l’activité économique mondiale, notamment en Asie. Qui dit forte demande, dit automatiquement forte hausse des cours mondiaux, et donc du prix du gaz, qui n’avait pas été aussi cher depuis janvier 2015.
De plus, les stocks de gaz naturel en Europe, particulièrement sollicités l'hiver dernier, sont à un niveau bien plus faible (jusqu’à 40 % plus bas) que la moyenne habituelle à cette période. Ceci se justifie notamment par un hiver particulièrement rigoureux et un printemps où la consommation de gaz a encore été importante, du fait de températures en dessous des normales de saison.
Par ailleurs, les principaux fournisseurs de gaz naturel de la France, que sont notamment la Norvège et la Russie, ne sont pas en capacité d'augmenter leurs exportations afin de répondre à cette forte demande. Hélas, selon la CRE, cette hausse était prévisible et "ces niveaux de prix très élevés pourraient se maintenir" sur plusieurs mois encore, alors qu'une baisse était initialement "prévue à partir du printemps et de l'été 2022, et un retour à la normale attendu pour l'année 2023", estime l'instance.
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Bon à savoir :
Les tarifs réglementés du gaz sont voués à disparaître d’ici au 1er juillet 2023, dans le cadre de la loi Pacte. "D'ici la fin de l'année 2023, nous mettrons fin aux tarifs réglementés (du gaz, NDLR) pour être en conformité avec les règles européennes", a confirmé le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance de la France, Bruno Le Maire, fin juillet 2022.
😉 Le Conseil Habitatpresto : faites jouer la concurrence !
Pour faire des économies sur le long terme, les ménages ont tout intérêt à faire jouer la concurrence pour réduire leur facture de gaz. Le plus simple est de faire une simulation avec un comparateur d’offres de gaz en ligne. Vous avez également la possibilité de faire un achat groupé pour négocier des tarifs avantageux.
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