L'usage des exosquelettes se développe peu à peu dans le secteur du bâtiment pour réduire la pénibilité au travail. Ces dispositifs d'assistance physique sont utilisés pour prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) et améliorer le confort des travailleurs sur les chantiers. Alors qu'un exosquelette peut coûter quelques centaines d'euros et que son prix peut grimper jusqu'à plus de 10 000 €, découvrez le coût moyen à prévoir selon le type d'équipement choisi et quels professionnels du bâtiment peuvent en bénéficier !
Un exosquelette, qu'est-ce que c'est ?
Un exosquelette est un dispositif d'assistance physique (DAP) porté directement par le travailleur, conçu pour accompagner ses mouvements et réduire les efforts physiques. Il épouse les gestes de l’utilisateur afin de soulager les zones du corps les plus sollicitées, comme le dos ou les épaules.
Même s'ils sont, jusqu'à présent, encore peu répandus et plébiscités par les entreprises du bâtiment, la majorité des exosquelettes disponibles sur le marché aujourd’hui sont passifs, c'est-à-dire non motorisés, fonctionnant avec des systèmes mécaniques pour redistribuer les forces et limiter la fatigue musculaire. Ils ont vocation à être utilisés dans des secteurs comme le BTP pour prévenir l'apparition de troubles musculosquelettiques (TMS).
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Quel est le prix d'un exosquelette professionnel ?
Le coût d'un exosquelette destiné au secteur du bâtiment peut varier considérablement en fonction du modèle et des fonctionnalités. En général, les prix se situent entre 1 500 € et 10 000 € pour un exosquelette professionnel. Cette fourchette de prix dépend principalement du type d'exosquelette : les modèles passifs sont généralement moins coûteux que les actifs, qui nécessitent des batteries et une technologie plus avancée.
Les exosquelettes passifs, qui utilisent des systèmes mécaniques simples pour redistribuer l'effort, sont les plus abordables, tandis que les exosquelettes actifs, plus sophistiqués, offrent une assistance motorisée. Pour un investissement plus conséquent, il faut donc envisager un modèle actif, capable d'accompagner les efforts lourds sur le long terme.
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À noter :
Bien que ce coût puisse paraître élevé, il est important de le considérer comme un investissement à long terme qui peut contribuer à améliorer les conditions de travail et réduire les arrêts maladie liés aux TMS, un mal récurrent qui affecte souvent le dos, les épaules et les membres supérieurs et qui n'est autre que la première cause de maladie professionnelle dans le secteur du bâtiment.
Combien coûte un exosquelette ? Tarif moyen selon les modèles
Plusieurs entreprises proposent des modèles d'exosquelettes sur le marché pour réduire la pénibilité au travail et leurs conséquences sur la santé des travailleurs, avec des prix variables à la clé :
Prix d'un exosquelette Japet : contre le mal de dos au travail
L’exosquelette motorisé Japet W+, conçu spécifiquement pour préserver le dos et soulager le travail bras en l'air et les douleurs lombaires, coûte à partir de 7 000 €. Il est idéal pour les travailleurs souffrant de maux de dos liés aux tâches répétitives et aux efforts intenses.
Prix exosquelette Hilti : pour préserver les muscles des bras et des épaules
Avec un prix généralement compris entre 1 500 € et 2 000 €, l'exosquelette Hilti EXO-01 est conçu pour soulager les bras et les cervicales, et faciliter le travail au-dessus des épaules. Il aide à réduire la fatigue des muscles des bras, des épaules et du cou, notamment lors de travaux répétitifs et autres tâches pénibles en hauteur, comme le perçage ou le vissage.
Coût exosquelette Festool : pour faciliter les tâches en hauteur
Le prix de l’exosquelette Festool ExoActive EXO 18 HPC 4,0 l-Plus varie en moyenne entre 3 000 € et 3 600 €. Conçu pour faciliter les tâches pénibles en hauteur, ce système actif aide à réduire la pression sur les bras et les épaules, améliorant ainsi le confort lors des travaux en hauteur et des opérations répétées au-dessus de la tête.
Prix exosquelette HAPO : pour les travaux de manutention
Les exosquelettes HAPO, développés par Ergosanté, sont des harnais de posture conçus pour soutenir le bas du dos et les épaules, dont le prix varie en moyenne entre 2 000 et 3 850 €, selon le modèle. Ils sont particulièrement adaptés aux tâches de manutention, au port de charges lourdes et aux travaux exigeant une bonne posture.
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Quels sont les différents types d'exosquelettes ?
Les exosquelettes se divisent principalement en 3 grandes catégories : les exosquelettes passifs, actifs et textiles. Chaque type répond à des besoins spécifiques en matière de prévention et d’assistance physique.
Exosquelettes passifs
Les exosquelettes passifs n’utilisent pas de moteurs ni de batteries. Ils fonctionnent grâce à des systèmes mécaniques, comme des ressorts ou des tendeurs, qui redistribuent les forces musculaires de l’utilisateur. L’objectif est de réduire la charge sur certaines parties du corps, notamment les épaules, le dos ou les jambes. Ces dispositifs sont particulièrement utiles pour les tâches répétitives ou les postures prolongées.
Leur principal avantage est leur simplicité et leur coût relativement abordable, souvent compris entre 2 000 € et 5 000 €. En revanche, ils n’apportent pas la même assistance qu’un modèle actif.
Exosquelettes actifs
Les exosquelettes actifs sont équipés de moteurs et alimentés par des batteries. Ces dispositifs sont conçus pour apporter une aide musculaire plus significative, en particulier pour des tâches nécessitant des efforts importants, comme le levage de charges lourdes. Ils sont plus encombrants, mais offrent un soutien puissant et ciblé.
Leur prix peut atteindre 10 000 € ou plus, en raison de la technologie embarquée. Bien que plus coûteux, ils sont souvent utilisés dans des environnements de travail où les charges de travail sont particulièrement lourdes, comme sur des chantiers de grande envergure.
Exosquelettes textiles
Les exosquelettes textiles, quant à eux, sont principalement utilisés pour corriger les postures. Ils ressemblent souvent à des ceintures lombaires ou des harnais. Leur objectif est de soutenir certaines parties du corps pour éviter les postures dangereuses ou prolongées. Ils sont légers, confortables et discrets, mais offrent moins de soutien que les exosquelettes passifs ou actifs.
Ces dispositifs sont les plus abordables du marché, avec des prix généralement inférieurs à 1 000 €, mais ils sont aussi moins adaptés aux tâches exigeant une assistance musculaire importante.
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Qui peut bénéficier d'un exosquelette sur un chantier du bâtiment ?
Les exosquelettes sont principalement destinés aux travailleurs soumis à des tâches physiques répétitives, contraignantes ou nécessitant de soulever régulièrement des charges lourdes. Dans le BTP, ils s’adressent particulièrement à différents métiers, comme les peintres, plaquistes, maçons, électriciens, couvreurs, charpentiers et autres professionnels du bâtiment qui effectuent des mouvements répétitifs ou des efforts prolongés tout au long de la journée, notamment des travaux contraignants impliquant d'avoir les bras en hauteur.
Ils peuvent aussi être utilisés par des salariés ayant déjà subi des blessures ou souffrant de TMS, afin de réduire la pression sur certaines parties du corps et de prévenir l’aggravation de leur état de santé.
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Est-ce que l'exosquelette est remboursé par la Sécurité sociale ?
Actuellement, les exosquelettes ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, que ce soit pour un usage personnel ou professionnel. Le coût doit donc être supporté par les entreprises ou les utilisateurs eux-mêmes. Certaines aides financières ou subventions peuvent toutefois être disponibles via des organismes professionnels, notamment pour les entreprises qui souhaitent investir dans ces technologies pour réduire les risques liés aux TMS et améliorer les conditions de travail des salariés.
Quels sont les inconvénients d'un exosquelette ?
Malgré plusieurs avantages notables, les exosquelettes présentent aussi des inconvénients. Voici les limites de leur usage en matière de prévention des troubles musculosquelettiques :
Encombrement et restriction des mouvements
Certains exosquelettes, notamment les modèles actifs, peuvent être lourds et encombrants, limitant ainsi la mobilité et la fluidité des mouvements. Cela peut nuire à l'efficacité de l'utilisateur, surtout dans des environnements exigeant une grande liberté de mouvement.
Maintenance et gestion des batteries
Les exosquelettes actifs nécessitent une maintenance régulière et une gestion rigoureuse des batteries, ce qui peut représenter une contrainte supplémentaire sur les chantiers, notamment en termes de logistique.
Dépendance musculaire et inconfort
Les modèles passifs, bien que plus légers, peuvent provoquer du stress et de l’inconfort après une longue utilisation, surtout si l’exosquelette n’est pas parfaitement ajusté. De plus, l’assistance apportée par ces dispositifs peut entraîner une "dépendance musculaire", réduisant l’effort fourni par certains muscles et affaiblissant ainsi leur force naturelle.
Sollicitations cardiovasculaires et mouvements incontrôlés
L’usage prolongé des exosquelettes peut accroître les sollicitations cardiovasculaires et entraîner des mouvements incontrôlés. Il est donc essentiel de bien évaluer les besoins de chaque travailleur pour éviter ces effets indésirables.
Ne remplace pas les mesures de prévention classiques
Enfin, il est important de noter que les exosquelettes ne doivent pas remplacer les mesures de prévention traditionnelles, telles que la formation aux bonnes postures ou la réduction des charges à porter. Une bonne organisation du travail reste essentielle pour protéger la santé des travailleurs.
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Étude de cas : utilisation d'exosquelettes pour des travaux de second œuvre
Une entreprise spécialisée dans le second œuvre, en particulier dans la pose de cloisons et les travaux de finition, a décidé d’équiper ses salariés d’exosquelettes pour réduire la pénibilité des tâches et prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS). Les ouvriers étaient fréquemment confrontés à des postures contraignantes, notamment lors de la pose de plaques de plâtre ou de la manutention de matériaux lourds, nécessitant des gestes répétitifs et une tension sur les épaules et le dos.
Situation et décision
L’entreprise a constaté une hausse des arrêts maladie liés aux TMS et une fatigue importante chez les ouvriers, surtout ceux effectuant des tâches en hauteur ou manipulant des charges lourdes. Après une étude des tâches les plus critiques, la direction a décidé d’équiper les opérateurs d’exosquelettes passifs pour soutenir le dos et les épaules.
Afin d'assurer la cohérence entre les besoins du chantier, les capacités des opérateurs et les caractéristiques de l'exosquelette, plusieurs modèles ont été testés avant d'opter pour des dispositifs conçus pour la pose de cloisons. Le modèle retenu a été l'exosquelette HAPO, conçu par Ergosanté, pour soutenir le bas du dos et limiter les efforts prolongés.
Préparation et mise en place
Un travail préalable a été réalisé pour garantir le succès de ce projet : la tâche, l’opérateur et l’exosquelette ont été soigneusement alignés. Une formation a été organisée pour que les opérateurs puissent bien comprendre le fonctionnement de l’exosquelette et s’y adapter progressivement. Cela a permis aux travailleurs de trouver de nouveaux repères, notamment dans leurs mouvements, afin de maximiser les bénéfices tout en évitant les risques d'inconfort ou de mal-utilisation.
Résultats et bénéfices obtenus
Six mois après l’introduction des exosquelettes dans l’entreprise, les résultats sont visibles :
- Diminution de la fatigue physique : les opérateurs ont constaté une réduction significative de la fatigue, notamment lors des tâches de manutention et de levage de plaques de plâtre en hauteur.
- Réduction des arrêts maladie : les arrêts maladie liés aux TMS ont diminué de 30 %, améliorant la productivité et la continuité du travail sur les chantiers.
- Amélioration du bien-être au travail : les salariés ont ressenti un plus grand confort, surtout en fin de journée, et ont pu maintenir un rythme de travail plus soutenu sans compromettre leur santé.
Témoignage de Marien, chef d’équipe :
"Avant l’utilisation des exosquelettes, nos équipes se plaignaient souvent de douleurs au dos et aux épaules après plusieurs heures de travail. Aujourd’hui, les retours sont très positifs, les ouvriers se sentent mieux et plus endurants sur le chantier. L’adaptation n’a pas été immédiate, mais la formation a joué un rôle clé."
Témoignage de Lucas, ouvrier :
"L'exosquelette a vraiment changé la donne pour nous. Je ne ressens plus cette fatigue constante dans le bas du dos, surtout après une journée entière à soulever et poser des plaques. Au début, ça a demandé un peu de temps pour s’habituer, mais après quelques jours, c'est devenu naturel."
Meilleures pratiques adoptées
Pour assurer une bonne intégration des exosquelettes dans le quotidien des salariés, plusieurs meilleures pratiques ont été mises en place :
- Évaluation des tâches et choix de l'exosquelette : l'entreprise a veillé à choisir un exosquelette spécifiquement adapté aux tâches les plus pénibles. Cela a permis de s’assurer que l’équipement répondait aux besoins des opérateurs sans gêner leur travail.
- Formation des utilisateurs : une phase de formation a été indispensable pour que les salariés s’adaptent à ces nouveaux dispositifs. Ce temps de formation et d'adaptation a non seulement aidé à comprendre l’utilisation des exosquelettes, mais aussi à améliorer leur efficacité.
- Suivi régulier et ajustement : l'entreprise a mis en place un suivi régulier pour recueillir les retours d'expérience des opérateurs et ajuster les équipements en fonction des besoins spécifiques de chaque salarié.
👷 Le Conseil du Pro : prévoyez un temps d'appropriation !
Avant d'envisager d'équiper de façon durable certains travailleurs d'un exosquelette, il est crucial de s'assurer que le modèle choisi est bien adapté aux besoins du chantier et de former les opérateurs à son usage. De ce fait, il est essentiel de prévoir une phase d'apprentissage pour que les utilisateurs puissent s'adapter à ces dispositifs et acquérir de nouveaux repères et habitudes dans leurs mouvements. Sans ce temps d'appropriation spécifique, l’utilisation de l’exosquelette peut générer davantage de stress et compromettre son efficacité.
Les questions fréquentes
Quel est l'avantage d'utiliser un exosquelette dans le BTP ?
Un exosquelette permet de réduire la fatigue musculaire et les risques de troubles musculosquelettiques (TMS), en limitant les sollicitations physiques répétitives et les efforts intenses liés au maintien prolongé de postures difficiles et contraignantes. Ces dispositifs contribuent donc à préserver la santé physique des travailleurs.
Un exosquelette peut-il être utilisé pour tous les types de travaux de construction ?
Non, les exosquelettes sont principalement adaptés aux travaux répétitifs ou nécessitant de maintenir des postures contraignantes, comme le travail en hauteur, la manutention ou le levage.
Un exosquelette peut-il être utilisé toute la journée sur un chantier ?
L'utilisation d’un exosquelette toute la journée est possible, mais il est recommandé de faire des pauses régulières pour éviter l’inconfort ou la fatigue liée au port prolongé. L’exosquelette doit être bien ajusté pour maximiser ses bénéfices sans gêner les mouvements du salarié.
Comment choisir le bon exosquelette pour un chantier ?
Le choix dépend des besoins spécifiques : soulagement des lombaires, réduction de la fatigue des épaules ou optimisation des travaux en hauteur. Il est important de sélectionner un modèle adapté aux tâches les plus fréquentes.
Un exosquelette permet-il d'augmenter la productivité sur les chantiers ?
Même s'il ne s'agit pas de sa vocation première, en réduisant la fatigue et les douleurs musculaires, les exosquelettes peuvent permettre aux collaborateurs de travailler plus longtemps et plus efficacement, ce qui peut améliorer la productivité.
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