Nous passons beaucoup de temps au sein de notre logement dans lequel nous respirons un air qui demeure confiné. Cet air intérieur est 4 à 5 fois plus pollué que l'air extérieur. On le nomme ainsi "air vicié" lorsqu'il a déjà été inhalé par une personne. Par conséquent, la qualité de l'air intérieur est une préoccupation majeure puisqu'il peut être source de graves problèmes de santé pour ses occupants. On vous dit tout sur l'air vicié et comment s'en débarrasser.
Air vicié : qu'est-ce que c'est ?
Un air est vicié lorsqu'il a déjà été utilisé par une personne pour sa respiration. Plus scientifiquement, on le qualifie de vicié lorsqu'il contient 4 à 5 % de CO2 (dioxyde de carbone) de plus que l'air pur. L'air vicié est confiné, puisqu'il stagne dans la pièce, et pollué : il est chargé en microparticules, allergène, humidité, odeurs, émanations et en composés organiques volatiles (COV).
Il constitue alors un danger pour la santé des occupants s'il n'est pas renouvelé par de l'air neuf. En effet, il peut être la cause de problèmes respiratoires, comme de l'asthme, de fatigue et de maux de tête.
3 éléments pour reconnaître l'air vicié
1. L'humidité
Un taux d'humidité trop élevé est la première source de pollution de l'air intérieur. L'humidité excessive favorise la croissance et la prolifération de moisissures, autres champignons et bactéries. Elle est souvent le signe d'une mauvaise ventilation du logement. Il est impératif d'en identifier la cause pour traiter le problème d'humidité de façon durable. En effet, une aération simple peut ne pas suffire à éradiquer l'humidité qui va, par conséquent, détériorer la qualité de l'air ambiant.
2. La gêne respiratoire et l'inconfort
Provoqué par un taux de CO2 anormalement élevé, l'air vicié peut générer un inconfort respiratoire, voire une sensation de manque d'oxygène, d'étouffement. Ceci est exacerbé en cas d'humidité excessive de la pièce ou, au contraire, en cas d'air ambiant très sec.
3. Les polluants dans l'air
Qu'il s'agisse de polluants naturels ou artificiels, les polluants de l'air intérieur sont aussi divers que leurs sources : tabagisme, radon émanant des sols, formaldéhydes, benzène et autres COV provenant de produits d'entretien, de peintures et matériaux de construction. Quand certains polluants sont reconnaissables par leurs odeurs, d'autres sont totalement inodores. Il est alors recommandé de faire appel à des professionnels pour évaluer la qualité de l'air et déterminer la source des polluants pour mener les actions adéquats.
Comment purifier l'air de sa maison ?
Aérer la maison
Il est indispensable d'aérer son logement au moins 10 minutes par jour, été comme hiver, notamment durant les activités de ménage, cuisine ou encore de bricolage. Ouvrir en grand les fenêtres pendant 10 minutes permet de renouveler l'air et réduire la concentration en polluant sans refroidir votre mobilier.
Installer une VMC
Pour assurer un renouvèlement de l'air constant, il est primordial d'avoir recours à une ventilation naturelle ou mécanique. À l'inverse de la ventilation naturelle, la ventilation mécanique contrôlée a l'avantage d'extraire l'air vicié du logement grâce aux bouches d'extraction habituellement placées dans les pièces humides (cuisine, salle d'eau, salle de bain ou encore toilettes). Grâce à ce système d'entrée et d'extraction d'air, l'air intérieur circule dans les pièces et ne stagne pas au point d'en devenir nocif.
Il existe plusieurs types de VMC qui s'adaptent aux besoins et à la situation de chacun : la VMC simple flux autoréglable ou hygroréglable, la VMC double flux autoréglable ou hygroréglable.
L'installation de VMC dans les logements neufs est obligatoire depuis un arrêté de 1982. Si vous possédez déjà une VMC, il est alors nécessaire de l'entretenir correctement pour en assurer le bon fonctionnement.
Contrôler l'hygrométrie
Il est important de maintenir un taux d'humidité adéquat pour assurer un air intérieur sain. En effet, celui-ci doit être ni trop sec ni trop humide, soit situé en moyenne entre 40 et 70 % selon l'usage des pièces. Pour contrôler le taux d'humidité, le mieux reste encore l'hygromètre.
Vous pouvez ainsi agir sur l'hygrométrie en humidifiant ou déshumidifiant une pièce selon le taux mesuré pour rendre l'air plus respirable.
Prêter attention à la pollution intérieure
Pour prévenir au mieux la pollution de l'air intérieur, le mieux est encore de limiter ses sources d'émission, notamment lorsqu'il s'agit de polluants artificiels.
En ce qui concerne les travaux, référez-vous à l'étiquette QAI (qualité air intérieur) de vos matériaux de construction tels que vos :
- revêtements muraux, sols et plafonds
- cloisons et faux plafonds
- produits d'isolation
- portes et fenêtres
- produits destinés à la pose des éléments ci-dessus : colle ou enduits
Cette étiquette classe les produits selon leur capacité à dégrader la qualité de l'air, du fait d'émanations de gaz ou de particules. Ainsi, vous êtes en mesure de choisir les matériaux les mieux classés pour préserver au maximum la qualité de l'air de votre logement.
Pour les polluants issus des produits du quotidien comme les produits ménagers, il est préférable d'opter pour les produits les plus naturels possibles et de respecter les doses préconiser sur les notices. Par ailleurs, éviter de mélanger vos produits entre eux.
Enfin, limitez l'usage de désodorisant, bougie parfumée, encens... qui surchargent l'air et le rendent moins respirable.
Références :
- Guide la pollution de l'air intérieur, sante.gouv.fr
- L'air intérieur des logements est-il pollué ?, recosante.beta.gouv.fr
- Étiquetage des produits de construction, ecologie.gouv.fr
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