Enduit terre, le guide complet : prix, pose & conseils utiles

Un enduit en terre est particulièrement beau et ultra-isolant ! Il se fond dans le paysage et grâce à ses propriétés hygrométriques, cet enduit régule naturellement son taux d'humidité. C'est le procédé le plus écologique pour enduire sa maison ! Même si 80 % des sous-sols français sont utilisables pour ce genre de travaux, attention, on ne peut pas réaliser un enduit avec n'importe quelle terre ! Avantages, étapes de réalisation, prix..., voici tout ce que vous devez savoir sur l'enduit en terre !

L'enduit en terre, qu'est-ce que c'est ?

L’enduit en terre ou en argile est un revêtement utilisé depuis millénaires. L'enduit terre est généralement composé d'argile et de sable. Parfois, d'autres fibres sont ajoutées telles que la cellulose ou des fibres végétales  : de la paille, du lin ou du chanvre. Ces enduits traditionnels sont faciles à poser. Aujourd’hui, il séduit de plus en plus.

Quels sont ses avantages ?

• Un matériau écologique : l’enduit à base de terre ou d’argile est le plus écologique des revêtements disponibles sur le marché. De plus, il est simple à trouver en plus d’être abordable. 
• Un très bon isolant extérieur : l’enduit en terre possède une très bonne performance isolatrice. De plus, l'enduit isolant a l'avantage de réduire efficacement les ponts thermiques. De plus, il offre une parfaite isolation phonique et acoustique. 
• Un revêtement qui régule l’humidité : une façade revêtue avec ce matériau naturel ne présente pas non plus de problème d’humidité. En effet, en intérieur, l’enduit en terre canalise l’humidité de manière naturelle. Fini les moisissures des façades !
• Un enduit résistant : l’argile ou la terre ont une forte densité. De ce fait, elle est très solide et peut très bien protéger un mur.
• Un revêtement respirant : un revêtement en terre n’étouffe pas une façade, le matériau étant respirant et naturel.
• Un style authentique : ces enduits procurent une esthétique naturelle et chaleureuse à une habitation.

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L'enduit en terre : un matériau sain et écologique !

 5 étapes pour poser un enduit en terre

1. Savoir si votre terre est assez argileuse, pour en faire un enduit. Au-delà de 10 % d’argile, votre terre est éligible pour un enduit. Il vaut mieux faire appel à un pro qui pourra vous conseiller, mais vous pouvez réaliser seul le test du boudin : une fois la terre argileuse tamisée (2 mm) et humidifiée, vous réalisez un boudin de 5 mm de diamètre environ en roulant la matière dans vos mains. Si vous arrivez à faire un boudin de 10 cm sans qu’il se craque et que vous pouvez le soulever en le prenant par une extrémité sans qu’il ne se coupe, vous êtes vraiment en présence d’une terre argileuse. Vous pouvez aussi acheter un enduit en terre tout prêt qui se trouve dans le commerce.
   
2.  Il est toujours préférable de poser de la terre sur des supports ayant une bonne accroche, pas trop lisse.
   
3. Appliquer d'abord une couche d’accroche en terre, il est toujours préférable de rester sur le même matériau.
   
4. Ensuite viens la couche de corps, une couche épaisse et grossière, plate, mais non lissée pour conserver une accroche. Cette couche peut fissurer, elle est donc moins sensible au dosage. Maintenant, l’enduit est sec et les fissures sont rebouchées.
   
5. Faire enfin la pose de l’enduit de finition prévu pour le rendu esthétique. Elle se fait toujours du haut vers le bas, pour ne pas salir ce que l’on a déjà fait, sur support mouillé. Vous commencerez à mouiller plusieurs jours avant le chantier pour finir par un denier arrosage avant de commencer. L’enduit sera posé selon l’épaisseur choisie, n'appliquez pas plus d’1 cm en une couche, pour les risques de fissuration.

L'expertise de Benoît, maçon dans le 12 :
"Un enduit terre, c’est magnifique, sain et respirant, mais l’erreur que je vois trop souvent, c’est de vouloir l’appliquer comme un enduit classique. J’ai eu un client qui a fait son mélange terre-sable-paille trop liquide et l’a posé en une seule couche épaisse… Résultat : en séchant, l’enduit s’est fissuré de partout et s’est même décroché par endroits. La vraie astuce, c’est de travailler en plusieurs passes fines (1 cm max par couche), en laissant bien sécher entre chaque application. Et surtout, toujours faire un test d’adhérence sur le support avant de se lancer, car tous les murs n’accrochent pas bien la terre crue. Un bon maçon saura aussi adapter le mélange en fonction du climat : plus de sable en zone humide pour limiter le retrait, plus de fibres végétales pour renforcer la tenue sur des supports instables."

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Quel est le prix au m² d’un enduit en terre ?

En moyenne, le prix d’un enduit en terre se situe en moyenne entre 25 et 80 € le m². Ce prix comprend le matériel et la main d'œuvre.

Vous pouvez également acheter l’enduit en sac dont le kilo coûte entre 1,50 et 2 €. Vous pouvez trouver sur le commerce des sacs de 15 kg d’enduit de terre entre 16 et 25 €.

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Quelles différences entre l'enduit terre et l'enduit à la chaux ?

L'enduit terre, aussi appelé enduit argile, et l'enduit à la chaux sont des produits constitués de matière utilisée depuis les époques très lointaines. Tous les deux laissent respirer le bâti. Ils sont particulièrement recommandés dans le cas de problèmes respiratoire ou de sensibilité allergique. L'enduit à la chaux est un matériau qui offre un grand nombre de finitions. Les enduits chaux adhèrent bien au support et sont faciles à lisser. Ce sont des enduits très résistants et très solides qui permettent une application en intérieur comme en extérieur.

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Quel support pour l'enduit terre ?

Les enduits terre à base d'argile s'appliquent sur tout type de support granuleux. Un enduit à l'argile peut éventuellement s'appliquer sur un support en plâtre ou béton, en posant au préalable une sous-couche d'accroche. Le support doit être sec, propre, rugueux et exempt de poussière : terre, chaux, parpaings. Certains supports trop glissants nécessitent une accroche particulière comme le plâtre. 

Comment recouvrir un mur en terre ?

Pour protéger un mur en terre crue, il faut choisir un enduit de qualité, et surtout pas trop rigide pour laisser respirer la terre. Les enduits à base de colle ou de ciment ainsi que les peintures sont donc à bannir. Le choix de l’enduit dépend aussi de la qualité de la terre et du climat de la région.

5 informations clés à retenir sur l'enduit en terre

1️⃣ Un matériau naturel et ancien remis au goût du jour. Utilisé depuis des siècles, l’enduit en terre est apprécié pour ses propriétés écologiques et son adaptation aux constructions modernes.

2️⃣ Une composition saine et performante. Constitué d’argile, de sable et parfois de fibres végétales, il offre une isolation thermique et phonique naturelle tout en régulant l’humidité.

3️⃣ Un processus d’application en trois étapes. L’enduit en terre nécessite une couche d’accroche, suivie de couches de remplissage, puis d’une couche de finition, permettant un rendu esthétique et durable.

4️⃣ Un coût abordable et un entretien minimal. Avec un prix variant de 10 à 30 €/m², il représente une solution économique pour rénover ou embellir un mur, tout en étant facilement réparable en cas de fissures.

5️⃣ Une esthétique chaleureuse et personnalisable. Disponible en différentes teintes naturelles et finitions texturées, il apporte du cachet et une ambiance unique aux intérieurs comme aux façades.

📢 Faites le choix d’un enduit écologique et authentique ! Adoptez l’enduit en terre pour un habitat sain, esthétique et durable.

FAQ utile

Références : 

• permaculturedesign.fr
• Guides de bonnes pratiques de la construction en terre crue https://www.ffbatiment.fr/revues-guides/guides/guide-de-bonnes-pratiques-de-la-construction-en-terre-crue
• #11 - Autoconstruction : Enduits terre 3/3 - La couche de finition https://www.youtube.com/watch?v=inbDGCVAfxo
• Image principale réalisée avec l'aide de l'IA

Lexique utile

• Accroche granuleuse : Texture volontairement rugueuse du support (briques, torchis, béton) permettant une meilleure adhérence de l’enduit de terre. Souvent obtenue avec un gobetis de chaux ou un crépi d’accroche.
• Adjuvants naturels : Éléments ajoutés à l’enduit de terre pour améliorer ses propriétés (adhérence, souplesse, résistance à l’eau). Exemples : bouse de vache, huile de lin, caséine, savon noir.
• Argile plastifiante : Type d’argile favorisant la cohésion et la souplesse de l’enduit. Plus sa teneur est élevée, plus l’enduit est facile à modeler mais plus il est sensible à l’eau.
• Charge minérale : Sables ou fibres ajoutés à l’enduit pour en réguler la consistance et la résistance. Un sable trop fin rend l’enduit fragile, tandis qu’un sable trop grossier nuit à la finition.
• Cohésion capillaire : Capacité de l’enduit de terre à absorber et restituer l’humidité ambiante, régulant ainsi le taux d’humidité intérieur sans altération du matériau.
• Compatibilité de support : Vérification que le mur (torchis, pierre, briques, béton) est adapté à un enduit de terre. Certains supports trop lisses ou étanches nécessitent un traitement d’accroche préalable.
• Corps d’enduit : Couche intermédiaire d’un enduit de terre, appliquée après le gobetis, qui donne de l’épaisseur et régularise la surface avant la finition.
• Dosage terre-sable : Proportion entre la terre (liant) et le sable (charge) qui influence la solidité et la texture de l’enduit. Un excès de terre peut entraîner des fissurations après séchage.
• Enduit allégé : Mélange d’argile, de sable et de fibres végétales (paille, chanvre) pour améliorer l’isolation thermique et limiter le poids de l’enduit sur le support.
• Enduit de finition : Dernière couche, plus fine et esthétique, qui protège et embellit la surface. Peut être lissée, talochée ou ferrée selon l’effet recherché.
• Faïençage : Microfissures qui apparaissent en surface de l’enduit après séchage. Indique un mauvais dosage entre argile et sable ou un séchage trop rapide.
• Fibres de renfort : Matériaux naturels (chanvre, paille, crin, lin) ajoutés à l’enduit pour limiter la fissuration et améliorer la tenue mécanique.
• Gobetis d’accroche : Première couche rugueuse appliquée sur le mur avant l’enduit de terre pour améliorer son adhérence. Peut être composé d’un mélange de chaux et de sable.
• Granulométrie du sable : Taille des grains de sable influençant la texture de l’enduit. Un sable fin (0-2 mm) est adapté aux finitions lisses, tandis qu’un sable plus grossier (>3 mm) convient aux couches épaisses.
• Hydrorégulation : Capacité de l’enduit de terre à absorber et restituer l’humidité sans se détériorer, permettant une régulation naturelle du climat intérieur.
• Ocre naturel : Pigment minéral utilisé pour colorer l’enduit de terre sans altérer ses propriétés respirantes. Permet d’obtenir des teintes allant du jaune au rouge.
• Retrait différentiel : Phénomène de fissuration causé par un séchage irrégulier de l’enduit, souvent dû à une épaisseur excessive ou à un excès d’argile dans le mélange.
• Séchage progressif : Processus essentiel pour éviter les fissures dans un enduit de terre. Un séchage trop rapide (exposition directe au soleil ou au vent) entraîne des craquelures.
• Sgraffito : Technique décorative consistant à gratter une couche de finition colorée pour révéler l’enduit sous-jacent et créer des motifs.
• Talochage : Action de lisser ou de texturer l’enduit avec une taloche en bois ou en éponge pour obtenir l’effet souhaité (rugueux, lisse, structuré).
• Terre crue : Matériau naturel utilisé pour réaliser des enduits sans cuisson, conservant toutes ses propriétés respirantes et écologiques.

Un enduit terre bien dosé et appliqué avec soin offre une finition esthétique, écologique et saine, tout en participant au confort thermique et hygrométrique des bâtiments ! 🌱🏡

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