Vous êtes en pleine réflexion pour l’aménagement de votre jardin : la construction d’une extension, d’une piscine ? Un mur de soutènement sera peut-être nécessaire pour mener à bien votre projet ! Comment construire un mur de soutènement ? Après analyse de la nature du sol, vous devrez creuser les fondations avant de poser des rangées de parpaings. Découvrez dans quels cas faire ce type de mur, les matériaux, le prix moyen et les étapes de sa construction !
Qu'est-ce qu'un mur de soutènement ?
Un mur de soutènement est une paroi qui retient la pression d'une hauteur de terre souvent supérieure ou égale à deux mètres. Il permet de prévenir les glissements de terrain. On le retrouve avant tout dans les jardins.
Quel est son rôle ?
Il existe plusieurs raisons pratiques, mais aussi esthétiques, de vouloir construire un mur de soutènement dans son jardin afin de garantir la solidité d’un ensemble.
- Contenir une pression comme de la terre,
- Casser un talus,
- Éviter un glissement de terrain ou un éboulement,
- Aménager un massif,
- Construire une piscine, une extension de maison, un garage ou une maison semi-enterrée.
L'expertise de Gérard, maçon dans le 74 :
"Un mur de soutènement, ce n’est pas un simple mur en parpaings qu’on monte comme une clôture ! Le vrai secret, c’est de gérer la poussée des terres et l’évacuation de l’eau. J’ai vu des clients qui pensaient qu’un mur béton ferraillé suffirait, mais au bout de quelques hivers, des fissures et des déformations sont apparues parce qu’il n’y avait ni drainage, ni barbacanes. Le bon réflexe, c’est de prévoir un drain agricole derrière le mur, entouré de gravier et séparé par un géotextile, pour éviter que l’eau ne pousse le mur avec le gel. Ensuite, selon la hauteur, il faut un mur en L, en T ou avec contreforts, et surtout un bon ancrage dans le sol avec des fondations adaptées à la charge. Une fois, on a refait un mur de 2,50 m qui s’était incliné après 5 ans… il manquait 50 cm de fondation et le béton n’était pas assez ferraillé ! Résultat : tout à refaire. Un mur de soutènement mal conçu, c’est une bombe à retardement. Mieux vaut passer par un pro qui saura calculer les bonnes dimensions et assurer la stabilité sur le long terme !"
L'élévation de ce type de mur est complexe et délicate, beaucoup de personnes se retrouvent avec un mur bancal...
Quels matériaux choisir pour votre mur de soutènement ?
Tout dépend de la nature de votre terrain, de votre projet et du rendu esthétique que vous voulez. Vous pouvez choisir parmi les matériaux suivants :
Le béton armé
Pour contenir les pressions de terre ou de roche importantes. Matériau robuste, il peut présenter un aspect très esthétique.
Les parpaings
Économique, les parpaings permettent de construire un mur de soutènement rapidement et facilement.
Les gabions
Ce sont des cages métalliques remplies de galets pour un rendu très moderne. Un mur en gabion est donc idéal pour aménager le jardin d'une maison contemporaine.
En roche
Ce sont de grosses pierres qui sont utilisées pour former un talus.
Des végétaux
Des blocs en béton sont remplis de sable et de végétaux et sont ensuite empilés les uns sur les autres pour former le mur.
La pierre sèche
Des pierres naturelles sont empilées et liées par un mortier.
Un professionnel pourra vous conseiller sur les matériaux et le type de construction les plus adaptés à votre terrain !
2 techniques de construction possibles
1. Le mur de soutènement auto-stable
Un mur de soutènement auto-stable présente une forme de T ou de L renversé. Il prend la forme d'un préfabriqué en béton ou en parpaing. Il sert à retenir la terre à la manière d'une pelle grâce à l'angle qu'il forme.
Son installation impose des connaissances en maçonnerie. En effet, il faudra prévoir un système de drainage pour évacuer les eaux de pluies ou d'arrosage pour éviter qu'il ne se brise.
2. Le mur poids
Comme son nom l'indique, le mur poids retient la terre grâce à sa masse et son épaisseur. Formé de gabions ou de roches, il présente de belles propriétés drainantes. En revanche, il est souvent plus cher en termes de matériaux.
Quelle hauteur pour ce type d'ouvrage ?
Un mur de soutènement ne doit pas dépasser 4 mètres de haut. On ne peut pas le construire sur des terrains avec une pente supérieure à 10°.
💡
Voisinage : comment savoir à qui appartient le mur ?
Vous avez un mur de soutènement pour retenir la terre entre votre terrain et votre voisin ? Le mur est abîmé, fissuré, voire il menace de s’écrouler ? Il est important de savoir à qui appartient légalement ce mur mitoyen pour savoir qui est responsable de son entretien, mais aussi des réparations.
Pour cela, il suffit de vous référer au cadastre de votre terrain :
- Si le mur est sur votre terrain, il est à vous ;
- Si le mur est sur le terrain du voisin, il est au voisin ;
- Si le mur est entre les deux terrains, vous devez tous les deux l’entretenir et partager les frais.
Comment monter un mur de soutènement ? 6 étapes
Cet aménagement est plutôt complexe et nécessite de grandes précautions pour garantir sa solidité et sa durabilité. Néanmoins, si vous êtes déterminé à vous lancer seul, voici les étapes à suivre :
1. Étudier la nature du sol
Il est important avant de construire un mur de soutènement, de faire analyser la nature de votre sol pour savoir s’il est constitué d’argile, de vase... En effet, des solutions plus coûteuses et complexes devront être mises en place si le sol est instable.
⚠️
Important :Un mur de soutènement ne doit pas être construit sur un terrain avec une pente supérieure à 10°.
2. Anticiper l’évacuation des eaux de pluie
Lors de la préparation de votre projet, pensez au drainage de votre édifice. C'est surtout le cas si vous choisissez un mur auto-stable. Les eaux de pluie doivent pouvoir passer à travers pour être évacuées. Il faudra poser des drains si le mur est en béton armé, par exemple.
3. Poser les fondations
- Délimitez l’emplacement du futur mur et des fondations, à l’aide de piquets reliés par une corde pour préparer les fondations.
- Creusez les tranchées selon la largeur du futur mur et d’une profondeur de 50 cm ou 1 mètre si vous vivez en altitude.
- Mettez en place le ferraillage puis coulez le béton.
- Laissez sécher 48 heures au moins.
4. Construire le mur de soutènement
La construction du mur peut débuter. Si vous avez choisi de le monter en parpaing, il faut ajouter du mortier et poser la première rangée. Appuyez fermement sur chaque nouveau parpaing pour garantir la solidité de l’ouvrage. À intervalle régulier, placez des blocs d'angle avec un ferraillage vertical.
5. Trouer les parpaings du bas
Si vous avez choisi de monter un mur de soutènement en parpaing, pensez à percer des trous obliques dans les modules du bas afin de créer des barbacanes pour l'écoulement des eaux.
6. Installer un drain
Avant de remblayer, il faudra poser un drain. Dégager une tranchée de 50 cm de largeur environ le long du muret de soutènement. Placez ensuite le tissu géotextile contre le mur et sur la tranchée. Ajoutez un fond de gravier. Posez le drain coupé à la bonne longueur sur le lit de gravier. Recouvrez de tissu géotextile et de gravier. Remblayez avec de la terre.
Comment calculer le prix d'un mur de soutènement ?
Le prix d’un mur de soutènement se calcule au m² et diffère selon le matériau choisi :
👉
À noter :Comptez entre 80 et 123 € le m² pour un mur de soutènement seul.
Mais si la complexité de votre projet vous oblige à faire intervenir un professionnel, vous devrez prendre en compte les éléments suivants dans l’élaboration de votre budget :
- Les matériaux,
- Le type de sol,
- Les travaux de terrassement à prévoir.
5 informations clés à retenir sur le mur de soutènement
- 💰 Coût moyen : environ 200 € par mètre carré
Le prix d'un mur de soutènement varie généralement entre 50 et 400 € le m², en fonction des matériaux utilisés et de la complexité du projet. Investir dans un mur de soutènement de qualité assure la stabilité de votre terrain et prévient les glissements de terrain. - 🏗️ Types de murs de soutènement et leurs coûts
Un mur en pierre ou en parpaing plein coûte entre 150 et 250 € le m², tandis qu’un mur en béton banché ou préfabriqué varie de 200 à 400 € le m². Les murs en bois (50 à 120 € le m²) et en buse en béton (100 à 280 € le m²) sont plus abordables. Enfin, un mur en gabion oscille entre 250 et 400 € le m². Le choix du matériau dépend de l’esthétique souhaitée, de la durabilité recherchée et du budget alloué. - 📉 Facteurs influençant le coût total
La nature du terrain, la hauteur du mur, la nécessité de fondations spécifiques et les systèmes de drainage sont des éléments majeurs impactant le prix final. Une étude préalable du sol est essentielle pour déterminer les besoins spécifiques de votre projet. - ⚡ Avantages des murs en gabion
Les murs en gabion, composés de cages métalliques remplies de pierres, offrent une excellente durabilité et une intégration harmonieuse dans le paysage. De plus, ils permettent un drainage naturel, réduisant ainsi la pression hydrostatique sur le mur. - 📌 Rôle essentiel du mur de soutènement
Un mur de soutènement est indispensable pour retenir les terres sur un terrain en pente, prévenir les éboulements et aménager des surfaces planes utilisables. Il contribue également à la protection des constructions avoisinantes contre les mouvements de terrain.
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FAQ utile
Comment construire un mur de soutènement ?
Quel est le prix d'un mur de soutènement ?
Quel est le rôle d'un mur de soutènement ?
Quelle profondeur pour un mur de soutènement ?
Références :
- "Qu'est-ce qu'un mur de soutènement ?", Le Monde
- Images vues sur Pinterest
- Définition https://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_de_sout%C3%A8nement
- Réalisation d'un mur de soutènement https://www.youtube.com/watch?v=kOHAzF6P2o4
- Image principale par helenedevun via Adobe Stock
Lexique utile
- Béton armé : Matériau de construction combinant béton et armatures métalliques pour assurer la solidité du mur de soutènement face aux poussées latérales du sol.
- Béton cyclopéen : Béton contenant des blocs de pierre de grande taille, utilisé pour les murs de soutènement massifs nécessitant une forte résistance à la pression du sol.
- Bloc à bancher : Parpaing creux conçu pour être rempli de béton, permettant de réaliser des murs de soutènement solides et économiques tout en facilitant le coulage du béton.
- Contrefort : Épaississement vertical ou pilier ajouté à l’arrière du mur de soutènement pour renforcer sa stabilité et limiter la déformation due à la poussée des terres.
- Drain agricole : Tuyau perforé installé derrière le mur de soutènement pour évacuer l’eau infiltrée et éviter la pression hydrostatique, cause majeure d’instabilité.
- Évacuation des eaux : Système intégré au mur de soutènement (drains, barbacanes, couches filtrantes) pour empêcher l’accumulation d’eau et éviter la détérioration prématurée du mur.
- Fondation du mur : Base en béton armé ou en pierres enterrée sous le mur de soutènement pour assurer sa stabilité et éviter tout basculement ou affaissement.
- Frottement terre-mur : Force exercée par le sol sur le mur de soutènement qui peut générer des déplacements ou une fissuration progressive du mur si mal maîtrisée.
- Géotextile : Membrane synthétique placée derrière le mur de soutènement pour éviter le mélange entre le sol et le drainage, limitant ainsi les risques de colmatage.
- Inclinaison du mur (batterie) : Légère inclinaison du mur vers l’arrière pour améliorer sa résistance à la poussée du sol et limiter le risque de basculement.
- Mur à gravité : Mur de soutènement massif dont le poids seul permet de contrer la poussée du sol. Généralement construit en béton, pierre ou gabions.
- Mur en L : Mur de soutènement préfabriqué en béton armé, en forme de « L », où la base horizontale sert d’appui contre la poussée du sol. Souvent utilisé pour les soutènements de talus.
- Mur en T inversé : Variante du mur en L, avec une base élargie des deux côtés pour améliorer la stabilité et réduire la pression exercée sur la fondation.
- Mur poids : Type de mur de soutènement basé sur sa propre masse pour résister à la pression des terres, nécessitant généralement une épaisseur importante.
- Poussée des terres : Force exercée par le sol contre le mur de soutènement, influencée par la nature du terrain, l’humidité et la pente du talus.
- Remblais drainants : Matériaux poreux (graviers, cailloux) placés derrière le mur pour améliorer le drainage et réduire la pression exercée par l’eau.
- Retenue souple : Structure flexible (comme des gabions ou des palissades en bois) utilisée pour soutenir un talus sans mur massif, adaptée aux petits soutènements.
- Semelle de fondation : Base élargie du mur de soutènement en béton armé permettant de mieux répartir les charges et d’éviter l’enfoncement dans le sol.
- Stabilité au basculement : Capacité d’un mur de soutènement à ne pas basculer sous la pression du sol. Améliorée par des fondations profondes et une bonne gestion du drainage.
- Talus en pente : Aménagement incliné du terrain retenu par le mur de soutènement, influençant directement la pression exercée sur celui-ci et sa conception.
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