Depuis de longs mois, le secteur du bâtiment et de la construction est confronté à une pénurie de matériaux, qui entraîne une hausse vertigineuse des prix. Face à cette situation qui s'éternise et met à mal de nombreuses entreprises du BTP, la Fédération française du bâtiment (FFB) a plaidé en faveur d'une "mesure exceptionnelle de soutien à la trésorerie des entreprises". Elle espère convaincre le Gouvernement de procéder au remboursement des créances de "carry-back", a minima jusqu'à la fin du premier trimestre 2022. Explications.
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La trésorerie des entreprises mise à mal par cette "crise des matériaux"
Les voyants sont au vert pour le secteur du bâtiment et de la construction, alors que le moral des troupes semble au beau fixe et que les carnets de commandes ne désemplissent pas. Pour autant, tout n'est pas si rose puisque bon nombre d'entreprises du BTP se retrouvent confrontées à "une hausse ininterrompue du coût des matériaux (bois, cuivre, PVC, acier...) depuis plus d'un an" et à des difficultés d'approvisionnement en matières premières. Une situation tendue amplifiée ces derniers mois par la reprise économique.
"Cette crise des matériaux peut saper tout le travail de relance mené depuis des mois et menacer l'emploi dans le secteur. Or, pour éviter ce gâchis, il n'y a pas trente-six solutions à court terme. Le remboursement immédiat de la créance de carry-back est le seul moyen direct pour parer à cette situation", avance le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Olivier Salleron, dans un communiqué de presse, en date du 30 novembre.
Mais alors, en quoi consiste cette mesure d'un point de vue comptable, présentée par Olivier Salleron au ministre chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt ? En réalité, il est question d'"imputer le déficit de l'année en cours sur le bénéfice de l'année précédente, qui a donné lieu au paiement de l'impôt sur les sociétés", précise l'organisation professionnelle. De ce fait, le "trop payé" au Trésor public serait rétribué aux entreprises du BTP en difficulté, en quête d'un bol d'air de trésorerie, mise à mal depuis le début de la crise sanitaire.
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Une "opération neutre" pour l'État, dont la réponse se fait attendre
"L'opération est neutre pour l'État puisqu'il s'agit d'un lissage de l'impôt dû sur plusieurs années", estime la Fédération française du bâtiment. Une mesure loin d'être anodine qui, si elle venait à être adoptée par l'exécutif, pourrait être inscrite au projet de loi de Finances 2022.
"Nous sommes très confiants pour l'avenir, tant pour la rénovation énergétique que pour la construction neuve, mais nous avons besoin d'un gros coup de pouce de l'État", a, de nouveau, insisté Olivier Salleron, invité de la Matinale économique de Radio Classique, le 3 décembre.
Pour les entreprises du BTP, cette mesure fiscale ne serait pas de trop pour supporter la flambée des prix de l'énergie qui pousse l'inflation à la hausse et l'augmentation des rémunérations à prévoir dans les mois qui viennent afin de compenser l'augmentation du coût de la vie. La balle est désormais dans le camp de l'exécutif.
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