C'était une promesse du président de la République, Emmanuel Macron. Le chef de l'État a annoncé, le 2 novembre, la mise en place du "Contrat d'engagement jeune", destiné à aider les jeunes les plus éloignés du marché de l'emploi à se former et trouver du travail. Alors que le dispositif entrera en vigueur à compter de mars 2022, une allocation pouvant grimper jusqu'à 500 € par mois sera versée aux signataires de ce contrat, ouvert aux moins de 26 ans. Détails.
À la recherche de nouveaux clients ? Testez notre service pour développer votre activité !
Après son annonce faite à l'occasion de son allocation du 12 juillet, Emmanuel Macron était attendu au tournant. Le 2 novembre, le président de la République a dévoilé, sur Facebook, les contours d'un nouveau dispositif, baptisé "Contrat d'engagement jeune" (CEJ), destiné à "aider et accompagner les jeunes les plus éloignés du marché de l'emploi, sans formation, ni travail depuis plusieurs mois".
Concrètement, le programme, qui s'adresse aux jeunes de moins de 26 ans ayant de faibles ressources, connaîtra une mise en route progressive, à compter de janvier 2022. Néanmoins, "il se déploiera complètement à partir de mars 2022. Sa montée en puissance s'étalera sur l'ensemble de l'année au fur et à mesure du recrutement des jeunes", a détaillé le Premier ministre, Jean Castex, à l'occasion d'un déplacement à la Mission locale de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), ce même 2 novembre.
Alors que ce dispositif s'inscrit dans la lignée du dispositif "1 jeune, 1 solution", 2 milliards d'euros issus de ce programme lancé à l'été 2020 devraient être dédiés au financement du Contrat d'engagement jeune. Dans le cadre d'un amendement au projet de loi de Finances 2022, 550.000 € supplémentaires seront octroyés à la mission "travail et emploi" et serviront au déploiement de cette mesure en début d'année prochaine.
Un accompagnement "intensif" pendant un an
Plus qu'un mécanisme supplémentaire, le Contrat d'engagement jeune sera amené à "remplacer les services existants", que sont la "garantie jeunes", conduite par les Missions locales, ou l'accompagnement intensif des jeunes (AIJ), proposé par Pôle emploi. Cette nouvelle mesure entend offrir "un programme intensif et personnalisé" à chaque bénéficiaire, qui se traduira par un accompagnement de 15 à 20 heures minimum par semaine.
Au programme ? "Des formations qualifiantes, des préparations à l'apprentissage, des mises en situation en milieu professionnel (stages ou immersions en entreprise), une mission d'utilité sociale (service civique) ou encore une alternance (contrat d'apprentissage ou de professionnalisation)", précise le Gouvernement.
📌
Prolongez votre lecture autour de cet article :
Apprentis BTP : les aides à l'embauche prolongées jusqu'à mi-2022
Jusqu'à 500 € versés chaque mois aux bénéficiaires du CEJ
En contrepartie de leur engagement, les jeunes inscrits bénéficieront d'une allocation pouvant grimper jusqu'à 500 € par mois. Cette indemnité sera versée "sous conditions de revenus, d'assiduité et d'acceptation des offres d'activité" reçues, "pendant une période maximale d'un an. Ce contrat spécifique pourra, selon des conditions qui restent à déterminer, être prolongé de 6 mois et donc s'étendre jusqu'à 18 mois.
Pas question, en revanche, de mettre en place une allocation universelle à destination des jeunes, loin d'avoir été épargnés par la crise sanitaire et économique liée au Covid-19. "Nous ne croyons ni à l'allocation universelle, ni au RSA jeunes", a plaidé le Premier ministre, estimant que de telles mesures conduiraient à "installer une prime à l'inactivité".
400.000 jeunes accompagnés dès 2022 ?
Tout au long de son parcours, chaque jeune en difficulté sera pris en charge et pourra compter sur le soutien d'un référent unique, qu'il rencontrera au moins une fois tous les 15 jours. Ce conseiller de Mission locale ou de Pôle emploi l'accompagnera donc a minima durant 12 mois et mettra tout en œuvre pour l'aider à s'insérer professionnellement, et ce, de façon durable. Les jeunes "seront coachés sans jamais être laissés seuls face à leurs difficultés, afin d'aboutir à un projet professionnel", insiste Jean Castex. Avec un objectif clair fixé par l'exécutif : "accompagner au moins 400.000 jeunes vers l'emploi en 2022". Certains pourront notamment être orientés vers des secteurs d'activité, comme le BTP, qui cherchent à recruter, mais font face à une pénurie de main-d'œuvre.
👉
À noter :
Au deuxième trimestre 2021, le taux de chômage atteint 8 % de la population active en France et est "revenu à son niveau le plus bas depuis 12 ans", s'est réjoui le Premier ministre. Néanmoins, 20 % des jeunes actifs sont aujourd'hui au chômage. Alors qu'un million de jeunes sont sans emploi, ni formation, ni même en études, 500.000 d'entre eux sont éloignés de façon durable du marché du travail.
Pour autant, le dispositif d'accès à l'emploi pourra être suspendu, au même titre que le versement de l'allocation, dès lors qu'un jeune ne respectera pas ses engagements et refusera de façon injustifiée une formation, un stage ou un emploi qui lui sera proposé.
Même si les modalités d'adhésion au Contrat d'engagement jeune ne sont pas encore connues, les personnes intéressées devront, quoi qu'il en soit, se tourner vers une Mission locale, une agence Pôle emploi ou vers une collectivité ou une association, régulièrement au contact de ces publics et impliquées dans l'insertion professionnelle des jeunes.
📌
Cet article peut aussi vous intéresser :
Apprentis BTP : 9 aides auxquelles vous avez droit en 2021
👷 Le Conseil Habitatpresto : abonnez-vous à notre page Facebook !
Vous ne souhaitez rien manquer des annonces du Gouvernement et des informations amenées à toucher votre secteur d'activité ? Rejoignez-nous sur notre page Facebook Habitatpresto Pro pour vous tenir informé des dernières actualités du BTP !
Gagnez du temps sur votre recherche de chantiers avec Habitatpresto Pro !
Références :
Commentaires