Dans le cas d'un contrat d'apprentissage, une entreprise a aussi des droits et devoirs à respecter vis-à-vis du jeune qu'elle recrute. L'employeur doit apporter à l'apprenti une formation adéquate et prendre toutes les mesures nécessaires pour l'accueillir dans de bonnes conditions. En tant que chef d'entreprise ou maître d'apprentissage, voici 4 erreurs à ne pas commettre si vous embauchez un jeune en apprentissage !
Recrutement apprenti : les 4 mauvaises pratiques à bannir
Lorsqu'une entreprise fait appel à un apprenti, l'exécution du contrat d'apprentissage n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Dans le cas d'un contrat n'allant pas jusqu'à son terme, la responsabilité de l'employeur peut être engagée. En effet, le recrutement d'un apprenti peut aussi donner lieu à de mauvaises "pratiques" de l'entreprise, qui ne respecte pas ses engagements.
1. Ne pas embaucher l'apprenti dans les règles
Pour être valable, un contrat d'apprentissage doit impérativement être enregistré à la chambre des métiers et de l'artisanat, propre à chaque région. Il s'effectue en alternance, avec des périodes de formation en entreprise et en centre de formation pour apprenti(e)s (CFA).
Une fois l'apprenti recruté, l'employeur s'engage à l'accueillir et le former lors de son temps passé en entreprise. En parallèle, il est tenu de libérer le jeune les semaines où il est attendu dans le CFA où il est inscrit pour le laisser suivre un enseignement général et technique, complémentaire à la formation reçue en entreprise.
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2. Laisser l'apprenti travailler seul sur un chantier
Certains "manquements" peuvent faire référence à un défaut d'accompagnement. C'est le cas si un jeune est livré à lui-même et laissé seul sur un chantier sans responsable. Un apprenti n'est pas un salarié autonome, il doit être placé sous la responsabilité de son tuteur. Par conséquent, il ne peut pas se retrouver seul ou être en charge d'un chantier.
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3. Ne pas offrir à l'apprenti les mêmes droits qu'aux autres salariés de l'entreprise
Une fois son contrat d'apprentissage signé, un apprenti devient un salarié à part entière de l'entreprise. Oui, en plus d'être soumis aux mêmes obligations, "l'apprenti doit "bénéficier des mêmes droits que les autres salariés de l'entreprise. Il ne peut pas être exclu des dispositions générales d'une convention collective, d'un accord d'entreprise, d'un usage ou d'un engagement de l'employeur, s'il remplit les conditions d'octroi", note l'administration.
Pour autant, un jeune peut être victime de comportements abusifs en termes d'heures supplémentaires, si elles sont non déclarées, non rémunérées ou non compensées, voire de non-versement de salaire. De la même façon, l'apprenti a droit aux congés payés légaux, soit à 5 semaines de congés payés par an, et à la même protection sociale que les autres collaborateurs.
"Il ne faut pas se voiler la face. Même si ces mauvaises pratiques sont rares, malheureusement, elles existent", reconnaît Jean-Jacques Devaux, directeur du BTP CFA Allier, contacté par nos soins.
4. Ne pas former le jeune au métier préparé
D'autres défaillances peuvent être plus difficilement détectables. "C'est le cas d'une non-adéquation entre les tâches confiées à l'apprenti et le diplôme préparé par le jeune. L'entreprise, par l'intermédiaire du maître d'apprentissage, doit jouer pleinement son rôle de formateur, souligne le directeur du centre de formation pour apprenti(e)s du bâtiment.
"De manière caricaturale, un apprenti peintre ne peut pas passer ses journées à balayer l'atelier ou le chantier et se charger de l'entretien des espaces verts de la maison du patron. Même chose pour un apprenti couvreur qui ne doit pas passer son temps à faire des travaux de plomberie, et inversement. Ça ne veut pas dire que les entreprises ne peuvent pas confier d'autres missions annexes, lorsqu'elles sont multi-activités, que celles spécifiques à la formation du jeune. Mais il ne faut pas oublier que c'est l'employeur qui forme en grande partie le jeune, puisqu'il passe la majorité des heures en entreprise. C'est donc à elle que revient la charge de confier à l'alternant des tâches en rapport avec le métier qu'il prépare", insiste Jean-Jacques Devaux.
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Lorsqu'un employeur embauche un jeune en apprentissage, il est important que l'apprenti soit présenté aux autres collaborateurs et bien accueilli au sein de l'entreprise. Les premiers jours passés en entreprise sont notamment l'occasion pour l'apprenti de se familiariser avec le fonctionnement et l'organisation de l'entreprise. Si le jeune reçoit un accueil chaleureux de la part de son maître d'apprentissage et de ses collègues, il aura plus de facilité à trouver rapidement sa place et à donner entière satisfaction.
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Référence :
✅ Article rédigé après l'interview de Jean-Jacques Devaux, directeur du BTP CFA Allier
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