Une bonne isolation de son logement est aujourd'hui une nécessité environnementale, mais aussi économique. Ainsi, les techniques d'isolation deviennent de plus en plus perfectionnées, mais une faille continue de noircir le tableau : les ponts thermiques. En construction, ils sont corrigés par des rupteurs qui permettent une continuité de l'isolation. En rénovation, son utilisation est plus délicate. Voici tout ce que vous devez savoir sur les rupteurs de pont thermique.
Rupteur de pont thermique : qu'est-ce que c'est ?
Un rupteur de pont thermique est un composant essentiel dans la construction moderne, visant à réduire les ponts thermiques, ces zones d'un bâtiment où le froid extérieur rentre et la chaleur intérieure s'échappe facilement. Ces ponts thermiques, souvent présents aux jonctions des murs, toits et planchers, entraînent une déperdition énergétique significative, de l'ordre de 5 à 10 %.
Le rupteur de pont thermique intervient alors comme une solution d'isolation. Il interrompt le flux thermique et améliore ainsi l'efficacité énergétique de l'habitat.
Il est généralement composé de matériaux isolants comme le polystyrène expansé, la laine de roche, laine de verre, ou des composites avancés comme le néopor, conçus pour offrir une résistance thermique optimale tout en étant durable et résistant à l'humidité. En termes de coût, le prix varie selon le type et la qualité, allant de quelques dizaines à une centaine d'euros du mètre linéaire.
Exemple d'application d'un rupteur de pont thermique, vu sur Qualitel.org
Comment s'installe un rupteur thermique ?
Le rupteur de pont thermique s'installe principalement dans les constructions neuves puisqu'il est intégré dans le bâti. À chaque type de pont thermique correspond un rupteur spécifique. La pose de rupteur se fait dans la continuité de l'isolant. C'est une manœuvre très technique qui doit être faite par des spécialistes du bâtiment et de la construction. Ce dispositif vous permettra de répondre parfaitement aux exigences de la RT 2012 et la RE 2020 concernant le seuil maximal de déperdition de chaleur à ne pas dépasser au niveau de l'ensemble des ponts thermiques d'un bâtiment.
Si votre habitation est affectée par des ponts thermiques significatifs, il est important de noter que cette méthode ne sera pas efficace, étant donné qu'un rupteur thermique n'est pas conçu pour être installé dans le cadre d'une rénovation.
Comment rompre les ponts thermiques en rénovation ?
Le meilleur moyen de corriger les ponts thermique dans une maison ancienne est de procéder à une isolation thermique par l'extérieur (ITE). En optant pour cette méthode, vous érigez une enveloppe isolante continue sur les murs extérieurs de la maison, créant ainsi une barrière efficace contre les flux thermiques. Par ailleurs, il est également possible d'isoler la toiture par l'extérieur grâce au sarking.
L'ITE consiste en la pose d'isolant en panneaux directement sur les murs extérieurs Parmi les matériaux les plus utilisés, on retrouve les laines minérales, la laine de bois ou la ouate de cellulose ainsi que le polystyrène. Une fois l'isolant en place, une couche de protection, souvent un enduit ou un bardage, est appliquée. Cette couche protège l'isolant des intempéries et donne l'aspect final à la façade.
Cette solution d'isolation globale présente de nombreux avantages. Elle permet d'améliorer grandement l'efficacité énergétique du logement qui peut faire passer un DPE de classe G à une classe D, et a l'avantage de ne pas faire perdre de surface habitable. C'est également une valorisation de votre bien en cas de vente.
Par ailleurs, l'ITE peut être en partie financée par les aides mises en place par le Gouvernement dans le cadre de la rénovation énergétique. Vous réduirez ainsi la facture des travaux et pourrez profiter rapidement des économies d'énergies qu'ils génèrent.
Référence :
- Isoler sa maison, librairie.ademe.fr
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