A six mois de l’entrée en vigueur du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, les dirigeants des petites entreprises du BTP sont inquiets. La CAPEB a donc publié une lettre ouverte dans le quotidien, Le Parisien, adressée au président de la République et au Premier ministre. Compensation financière, numéro vert, rappel de la charge de travail supplémentaire imposée, le BTP tire la sonnette d’alarme, bonne lecture !
Le 25 juin dernier, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment a tenu à s’adresser directement au gouvernement par une lettre ouverte publiée dans le journal Le Parisien. Le BTP y évoque ses inquiétudes et dénonce une mesure mise en place pour décharger l'administration fiscale sur le dos des chefs d'entreprise.
Rappel de la charge de travail supplémentaire
Les professionnels s’inquiètent du fonctionnement de ce dispositif et tiennent à le faire savoir.
"Nous refusons de collecter l'impôt sur le revenu, d'y consacrer une semaine de paperasse par an, car nous voulons faire avancer nos chantiers, de remplacer, une nouvelle fois, nos logiciels informatiques, car nous voulons investir dans nos outils de production, de nous immiscer dans la vie privée de nos salariés, car nous voulons préserver la confiance au sein de nos équipes".
« Les chefs d’entreprise artisanale ne sont pas préparés à assumer la charge financière et administrative que représente la mise en place du prélèvement à la source. Ils ne sont ni fiscalistes, ni percepteurs, ils n’ont ni DAF ni DRH, ils ne sont pas censés affronter une telle surcharge de travail », précise le président de la CAPEB.
La mise en place d’un numéro vert
Le président de la CAPEB demande la mise en place d’un numéro vert visant à accompagner les salariés, répondre à leurs questions, et recueillir leurs contestations. Cette responsabilité d’informer les ouvriers ne doit pas être la charge des chefs d’entreprise mais bien celle de l’administration fiscale, affirme-t-il.
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Une compensation financière
Les militants réclament également une compensation financière des coûts de gestion qui devront être supportés par les employeurs. Selon l’Union des Entreprises de Proximité, les dirigeants passeront 1h30 par salarié et par mois pour appliquer ce dispositif, soit une semaine par an en moyenne. Cela impacterait considérablement leur planning et entraînerait des retards de chantiers. L’U2P et la CAPEB rappellent donc que les petites entreprises ne sont pas en mesure de consacrer des moyens humains et financiers à cette tâche supplémentaire.
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