L’hiver est bien là, avec le retour des températures négatives. Comment bien se protéger du froid sur un chantier du BTP ? Des vêtements chauds et des pauses régulières à l'abri seront les meilleures solutions. Mais quelle est la température minimum pour travailler ? La loi ne fait état d'aucune réglementation précise. Cependant, quand les conditions sont trop pénibles, votre employeur peut décider d'arrêter un chantier. Voici tout ce que vous devez savoir pour traverser l'hiver dans les meilleures conditions !
Vous prémunir du froid sur les chantiers est primordial. En effet, les conséquences ne sont pas à négliger :
Vous rencontrez des difficultés pour remplir votre carnet de commandes ? Rejoignez-nous vite !
De nouveaux chantiers vous attendent
Grand froid et chantiers du BTP : que dit la loi ? Pas de réglementation précise
Pour le travail en extérieur, il n'existe pas de température minimum pour travailler. En effet, le Code du travail ne prévoit aucun seuil particulier, donc aucune mesure quant à un arrêt de travail pour cause de froid.
En revanche, l'employeur doit "prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection des travailleurs contre le froid et les intempéries", comme le précise l'article R4223-15 du Code du Travail, en vigueur depuis le 1ᵉʳ janvier 2018. Concrètement, si travailler en intérieur ou sous abri n'est pas possible, voici plusieurs mesures qui peuvent être mises en place par une entreprise pour limiter la durée d'exposition au froid de ses collaborateurs et aménager les postes de travail sur un chantier :
- Mettre en place un abri, comme une tente de chantier, dans lequel les ouvriers ont la possibilité de se réchauffer et de s'hydrater, et installer des chauffages de chantier ;
- Sur des chantiers d'envergure, mettre à disposition des travailleurs un espace chauffé, dans lequel ils peuvent prendre leurs pauses et leur repas, et éventuellement se reposer. Idéalement, cette base de vie doit être dotée de sanitaires et de vestiaires, dans lesquels les salariés peuvent faire sécher leurs vêtements et stocker des équipements de rechange ;
- Instaurer des pauses régulières et davantage de temps de récupération ;
- Réorganiser le chantier et procéder à davantage de rotations de poste, afin de limiter les efforts soutenus et l'exposition prolongée au froid ;
- Utiliser des aides à la manutention, de façon à limiter le port de charges lourdes et à diminuer la pénibilité des tâches par temps froid.
📌
Cet article peut aussi vous intéresser :
Plan d'installation de chantier : les 9 éléments qu'il doit contenir
Le chômage intempéries : quand l'arrêt temporaire d'un chantier est décidé
Que vous soyez gérant ou directeur (terme variant en fonction du statut juridique choisi pour votre entreprise), vous avez une obligation de résultats vis-à-vis de vos salariés. Vous vous devez de penser à des solutions préventives quant aux périodes de froid.
L'arrêt d'un chantier peut s'imposer sous certaines conditions. Lorsque les conditions météo sont trop défavorables, que le travail en extérieur n'est plus possible et que l'organisation du chantier ne permet pas de réaliser certaines tâches à l'abri : on parle alors de chômage intempéries. Les salariés reçoivent alors 75 % de leur salaire brut, puisqu'il n'y a pas de charge sur ce salaire brut, cette prime correspond à 90 % du salaire net.
Un hiver trop rude peut rapidement avoir de violentes conséquences économiques pour le BTP. Certains secteurs du BTP sont contraints d’arrêter les chantiers en cours pour cause de grand froid. On les appelle les chantiers « noirs ». C’est par exemple le cas des travaux qui concernent l’enrobage, le béton, les enduits et les peintures. Les chantiers « blancs » sont tous les autres secteurs d’activité qui ne sont pas concernés par des contraintes liées aux matériaux.
📌
Vous aimerez aussi cet article :
Chômage intempéries : soyez indemnisé des chantiers à l'arrêt
Des particuliers attendent vos devis !
Trouvez des chantiers près de chez vous
Travailler dans le froid : plusieurs effets sur la santé
En dessous de 5 °C, des mesures s’imposent et la vigilance est de mise, qui plus est, lorsque la température du corps humain descend en dessous de 35 °C. C’est du moins ce qu’affirme l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).
Selon les conditions de travail, certains facteurs, tels que le vent ou l’humidité, accentuent la sensation de froid. C’est pourquoi on parle de plus en plus de « température ressentie ».
En travaillant par grand froid, les principaux risques auxquels vous vous exposez sont :
- Une sensation de fatigue accrue, une perte de dextérité et des engourdissements ou des fourmillements au niveau des membres et des extrémités ;
- Des engelures (particulièrement aux doigts et aux pieds) ;
- Des troubles musculosquelettiques ;
- Des problèmes de bronches et des coups de froid ;
- Le syndrome de Raynaud, qui se caractérise par des troubles temporaires de la circulation sanguine essentiellement au niveau des doigts, mais aussi parfois au niveau des orteils, du nez et des oreilles ;
- L’hypothermie, qui peut conduire, dans les cas les plus sévères, à des troubles neurologiques et cardiaques, à des troubles de la conscience, à un coma voire à un décès.
👉
À noter :
Plus de 30 % de la température corporelle s'évacue par la tête. Le bonnet est donc obligatoire pour maintenir une température constante du corps et lutter contre l'hypothermie.
Comment se protéger du froid sur les chantiers ?
En période de froid, il vaut mieux anticiper et vous préparer à affronter les basses températures sur les chantiers, le tout, en vous tenant informé des prévisions météorologiques. Voici nos 5 conseils pour vous protéger efficacement du froid sur un chantier :
❄ Utilisez des équipements de protection individuelle (EPI) et portez des vêtements chauds, notamment des gants, des sous-gants, un manteau épais, un tour de cou, un bonnet en polaire ou une cagoule de protection sous le casque de chantier, des chaussettes thermiques, des chaussures de sécurité imperméables, dans l'idéal, montantes et rembourrées, et éventuellement des genouillères ;
❄ Portez des vêtements adaptés : superposez les couches de vêtements et évitez au maximum le coton, qui absorbe la transpiration et accentue la sensation de froid. Privilégiez plutôt des vêtements imperméables et respirants conçus en polyester ;
❄ Ne restez pas immobilisé trop longtemps et faites régulièrement des pauses au chaud : réchauffez-vous au moins dans votre véhicule ou à l'intérieur de la construction ;
❄ Buvez régulièrement de l'eau et des boissons chaudes (thé, chocolat chaud, café, soupe...) : si ce n'est pas déjà le cas, pensez à investir dans un thermos ;
❄ Adaptez vos repas : dans la mesure du possible, mangez des aliments riches en sucres lents, comme du pain complet, des pâtes, du riz ou encore des lentilles.
Besoin de plus de chantiers ? Testez notre service pour développer votre activité !
👷 Le Conseil du Pro : exercez votre droit de retrait en cas de danger !
Si vous estimez que votre situation de travail dans le froid présente un danger pour votre vie ou votre santé, vous avez droit de refuser de vous rendre sur le chantier ou de quitter votre poste de travail. Cependant, il est préférable d'informer votre employeur dans les plus brefs délais que vous souhaitez exercer votre droit de retrait afin de débloquer la situation.
Les questions fréquentes
Le chômage intempéries, qu'est-ce que c'est ?
Le chômage intempéries est un dispositif qui permet aux entreprises du BTP de suspendre temporairement leur activité et de compenser partiellement la perte de salaire de leurs employés en cas de conditions météorologiques défavorables qui empêchent la poursuite en toute sécurité des travaux sur un chantier.
Qui a droit au chômage intempéries dans le BTP ?
Tous les salariés des entreprises du BTP, qu'ils soient en CDI, en CDD, apprentis ou encore travailleurs à temps partiel, sont éligibles au chômage intempéries, à condition d'avoir travaillé au moins 200 heures dans les deux mois précédant l’arrêt de travail forcé.
Comment est payée l'indemnité de chômage intempéries ?
Un salarié en arrêt de travail pour cause d'intempérie peut recevoir, sous certaines conditions, une indemnité journalière pour compenser sa perte de salaire. L'indemnité de chômage intempéries est versée par l'employeur à ses collaborateurs à la date habituelle de la paie. Elle n'est pas cumulable avec les indemnités journalières d'accident du travail, de maladie ou de congés payés. L'entreprise est par la suite remboursée par les caisses de congés payés.
L'employeur peut-il licencier un salarié mis en chômage intempéries ?
Hormis en cas de faute grave du collaborateur, l'employeur n'est pas en droit de licencier un salarié durant la période où le chantier sur lequel il travaille est à l'arrêt.
Références :
Commentaires