Avec la hausse des températures et le retour de l'été, le ministère du Travail rappelle les précautions à prendre par les employeurs pour protéger leurs salariés au travail lors des épisodes de fortes chaleurs. Bien s'hydrater, aménager les horaires de travail..., voici tous les bons réflexes à adopter sur les chantiers du BTP, alors que le dispositif de veille saisonnière du Plan canicule, mis en place par les pouvoirs publics, a débuté le 1er juin.
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Comment se protéger de la chaleur sur les chantiers ?
Alors que l'été est en ligne de mire, les températures grimpent et le soleil est au beau fixe depuis quelques semaines. À ce titre, le ministère du Travail rappelle les précautions à prendre et les bons réflexes à adopter pour se protéger des fortes chaleurs, notamment sur les chantiers.
Cette piqûre de rappel intervient dans le cadre du dispositif de veille saisonnière du Plan national canicule (PNC) mis en place, chaque année, du 1er juin au 15 septembre, par les pouvoirs publics. Lors de cette période propice aux épisodes de canicule, la vigilance doit être de mise. Ces gestes simples du quotidien contribuent ainsi à limiter le risque d'accidents du travail.
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À noter :
Les salariés du secteur du BTP sont très exposés aux risques liés aux fortes chaleurs. Pas surprenant, donc, que l'inspection du travail soit particulièrement mobilisée pendant l'été pour veiller au respect des mesures de précaution et de sécurité.
1. Boire plusieurs litres d’eau par jour
Même si la sensation de soif n’est pas là, il est indispensable de boire au moins 3 litres d’eau fraîche par jour sur les chantiers. Un verre d’eau toutes les 20 minutes est préconisé pour bien se désaltérer. Les employeurs sont donc tenus de mettre à disposition de leurs salariés des points d'eau potable. Et ce, en permanence.
Par ailleurs, l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) conseille aux ouvriers de vérifier la couleur de leur urine pour s’assurer de leur bonne hydratation :
- Si elle est claire, l’hydratation est suffisante,
- Si elle est foncée, il y a déshydratation.
2. Porter des vêtements clairs
Pour faire face à la canicule, les équipements de protection des salariés doivent être compatibles aux épisodes de fortes chaleurs. L’OPPBTP préconise le port de vêtements aux couleurs claires pour faciliter l’évaporation de la sueur. Le port du casque et des chaussures de sécurité est toujours nécessaire et travailler torse nu ou en short reste interdit. Les employeurs doivent aussi pouvoir fournir des lunettes de protection teintées pour protéger les yeux des ouvriers. Quoi qu'il en soit, il est primordial que les salariés veillent à protéger leur tête et leur peau du soleil.
3. Prévoir un espace de repos au frais
Comme le rappelle le ministère du Travail, dans un communiqué de presse publié le 1er juin, l'employeur est tenu d'adapter le chantier à la chaleur et les conditions de travail des salariés évoluant en extérieur.
Il se doit, dans la mesure du possible, d'aménager leur poste de travail et de "prévoir un local destiné à accueillir les travailleurs dans des conditions préservant leur sécurité et leur santé". Ce lieu de pause et de repos doit être frais, ombragé ou climatisé, de façon à leur offrir un confort thermique satisfaisant et leur permettre de récupérer plus facilement et de déjeuner au frais. Voici d'ailleurs quelques idées de repas froids qui vont vous faire saliver !
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4. Aménager les horaires de travail
Si l'entreprise n'est pas en mesure d'aménager un local pour ses salariés, elle doit impérativement aménager le rythme et la charge de travail de ses collaborateurs lors des épisodes de canicule. L'employeur peut ainsi proposer à son personnel de travailler en horaires décalés, aux heures les moins chaudes de la journée, que ce soit tôt le matin ou en toute fin d'après-midi, voire dans la soirée.
L’OPPBTP recommande notamment de limiter l’exposition au soleil avec un système de rotation des tâches et d’augmenter la fréquence et les temps de pause à l’ombre, notamment aux heures les plus chaudes de la journée.
5. Informer les travailleurs sur les signes d'alerte d'un coup de chaleur
Les employeurs doivent sensibiliser leurs collaborateurs travaillant sur un même chantier à se surveiller mutuellement pour limiter les incidents causés pas de trop fortes chaleurs. Il est donc important de les informer sur les risques liés à la chaleur et de les former pour qu'ils puissent notamment reconnaître les premiers signes d’un coup de chaleur ou d'une déshydratation :
- Comportement anormal,
- Nausées,
- Vertiges,
- Grande faiblesse,
- Fatigue importante,
- Soif intense...
Au moindre doute, chacune des personnes présentes sur un chantier doit être en mesure d’identifier ces signes et d'appliquer les mesures de premier secours. Pour rappel, le coup de chaleur est une urgence vitale. De ce fait, il est primordial, si ce cas de figure se présente, de mettre le salarié à l'ombre et au calme et de prévenir les secours au plus vite, si les symptômes persistent.
Alerte rouge canicule : les obligations à respecter par l'employeur
Face aux chaleurs écrasantes constatées pendant l'été, les entreprises du bâtiment ont le devoir de respecter des obligations afin de préserver la santé et la sécurité de leurs collaborateurs sur les chantiers.
Dès lors qu'une alerte de vigilance rouge au risque de canicule est déclenchée par Météo France dans certains départements, l'employeur doit réévaluer quotidiennement les risques d'exposition pour chacun de ses salariés en fonction de l'évolution de la température au cours de la journée et de la nature des travaux à effectuer, notamment ceux en plein air ou impliquant une charge physique. Ces précautions doivent aussi tenir compte de l'âge et de l'état de santé des travailleurs.
En fonction de cette réévaluation des risques, des ajustements en termes de charge de travail, d'horaires et plus globalement d'organisation du travail doivent être mis en place par l'employeur pour préserver les salariés pendant toute la durée de la période de vigilance rouge.
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Important :
"Si l'évaluation fait apparaître que les mesures prises sont insuffisantes, notamment pour les travaux accomplis à une température très élevée ou comportant une charge physique importante (travaux d'isolation en toiture ou de couverture, manutention répétée de charges lourdes...)", l'employeur doit alors décider de l'arrêt des travaux", souligne le ministère du Travail.
Dans ce cas précis, les entreprises du BTP ont la possibilité de recourir au dispositif "intempéries" dès lors que l'activité est suspendue.
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Si l'employeur ne respecte pas ses obligations en matière de sécurité, il risque des sanctions. Les salariés peuvent :
- saisir l'inspection du travail
- ou, en fonction de la taille de l'entreprise, recourir au comité social et économique (CSE) ou aux délégués du personnel de l'entreprise.
Si les salariés estiment qu'ils se trouvent "dans une situation de travail présentant un danger grave et imminent pour leur vie ou pour leur santé", ils sont en droit d'exercer leur droit de retrait, en application de l'article L4131-1 du Code du travail. L'employeur risque dont de voir le chantier se vider de ses travailleurs.
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